Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 174]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

'534

MINERAIS D'ÉTAIN ET DE CUIVRE

d'étain n'est ,nullement mélangé de minerai de cuivre : le triage ne fournit alors que deux sortes de produits , A et A'". Les morceaux A', contenant du minerai de cuivre et du minerai d'étain, sont cassés avec une masse, et les fragmens qui en proviennent sont soumis à un nouveau triage qui donne des produits analogues à ceux que nous avons indiqués dans le premier triage, sous les lettres A, A" et Am, et avec lesquels on les réunit. Malgré le soin que l'on apporte à exécuter ce triage, les deux métaux sont quelquefois tellement mélangés., que l'on ne peut les séparer que par des opérations postérieures de la préparation mécanique ; eiicore arrive-t-il souvent que le schlich d'étain, quelque bien lavé qu'il puisse

être, contient encore quelques particules de

Bocardage.

pyrite de cuivre. Le minerai de cuivre A" subit différentes opérations, que nous développerons ailleurs en traitant de la préparation mécanique du cuivre. 48. -- Les fragmens stannifères A sont bocardés en sable plus ou moins fin, suivant la dissémination de l'oxide d'étain clans la gangue. La détermination du degré de finesse du sable ( size) est un objet d'une grande importance ;

elle est réglée par une plaque de cuivre percée de -petits trous , à travers lesquels passe tout ce qui

sort du bocard , emporté par le courant rapide qu'on y dirige pour cet objet. Cette plaque percée forme, comme on va le (lire, la partie antérieure de l'auge du bocard. il y a peu d'années, tous les bocards étaient mus par des roues hydrauliques, ce qui limitait la quantité de minerai qu'on pouvait extraire

DU CORNOUAILLES.

335

d'une mine, d'après la force motrice de l'eau dont on pouvait disposer; mais depuis que la force de la vapeur est appliquée aux bocards , la

quantité d'étain produite chaque année augmente dans une très-grande proportion. Des machines puissantes sont maintenant employées à

cette opération sur plusieurs mines du Cornouailles, particulièrement à celles appelées Whealvor, Great huas Dolcoath, Poldice et Pol- Mines où gooth. On retire actuellement de ces mines des cesinachines quantités (l'étain bien supérieures à celles qu'el- sont enacles fournissaient autrefois. Sur la mine de Huet n'in' vor, il y a trois machines à vapeur destinées

à faire mouvoir des bocards. Leur force est de 25 chevaux au moins (I).

Les bocards, lorsqu'ils sont mis en mouvement

par une roue hydraulique, sont composés seulement d'une ou de deux batteries ; mais ils en ont jusqu'à seize quand c'est une machine à vapeur qui leur sert de moteur. (1) Pour faire mieux connaître ces machines , nous allons indiquer quelques détails qui nous paraissent intéressans. Nous les extrayons d'un rapport publié , tous les mois, sur le produit et la dépense des différentes machines à vapeur en activité dans le Cornouailles. L'une de ces machines, appelée southstamps, fait mouvoir 48 pilons ; une seconde , appelée old stamps, en fait mouvoir 36 ; enfin une dernière en soulève 24.

Le poids des pilons varie de 186 à 195 kilog. ( 37o à 387 livres anglaises) ; ils sont généralement soulevés à o',2,66 (io pouces et demi anglais ). La machine dite south stctmps, la plus forte des trois, donne 17,6 coups par minute , chaque pilon est soulevé deux fois par coup de piston. D'après ces données, on peut calculer l'effet réel pro-