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SUR LE TRAITEMENT DES ALLIAGES
quelle que soit la proportion relative de cuivre et d'argent, et c'est ce que l'on fait dans les essais en petit; mais malheureusement son application en «rand est restreinte à un certain nombre de cas par la raison d'économie ; c'est ce que les considérations suivantes feront facilement concevoir. La quantité de plomb nécessaire pour faire passer à la coupelle une partie de cuivre pur n'est pas constante, elle est d'autant moins grande que la température est plus élevée ; mais dans les fourneaux de
coupelle ordinaires, on sait qu'elle s'élève à 16 parties (().Quand le cuivre est allié avec l'argent, il faut beaucoup plus de plomb encore pour en déter-
miner l'oxidation, et il en faut d'autant plus qu'il y a plus (l'argent : ainsi, pour un alliage composé de parties égales des deux métaux, ôn évalue la quantité de plomb nécessaire pour la coupellation à 10 011 12 parties, C'est-à-dire à 20 ou 24 fois
le poids du cuivre. il résulte de la coupellation des litharges cuivreuses, les unes pauvres et les autres riches en argent, et des fonds de coupelles qui retiennent aussi de l'argent. Les litharges pauvres ne peuvent pas être livrées au commerce, à cause du cuivre qu'elles contiennent ; il faut nécessaire-
ment les revivifier et séparer ensuite l'un de l'autre le plomb elle cuivre dont se compose l'alliage; les litharges et les fonds de coupelle qui contiennent de l'argent doivent également être revivifiés, et produisent un alliage de plomb et de cuivre dont il fatit extraire l'argent, soit en coupellant de non(i) Elle ne peut réellement pas être beaucoup moindre dans la coupellation en grand , parce que si pour la diminuer on élevait la température, on perdrait du plomb par volatilisation , et les litharges deviendraient si liquides qu'elles traVerseraient rapidement la sole et détruiraient le fourneau.
83 veau, soit par d'autres moyens. Ces diverses opéDE CUIVRE ET D'ARGENT.
rations sont longues et occasionnent toujours des pertes considérables de cuivre, d'argent et sur-tout de plomb. Lorsque l'alliage à traiter est riche, il faut peu de plomb pour le coupeller l'opération produit peu de litharges, et la quantité d'argent que celles-ci retiennent est très-peu considérable, comparativement à celle que contient l'alliage; mais quand, au contraire, l'alliage renferme peu d'argent, il est nécessaire (l'employer beaucoup de plomb : il en résulte une quantité considérable de litharges, et la proportion d'argent qu'elles entraînent est grande, relativement à celle qui se trouve séparée de l'alliage. On voit,
d'après cela, que pour extraire une partie d'argent de son alliage avec le cuivre par le procédé de la coupellation, les frais et les pertes augmen-
tent dans une progression très-rapide avec la
quantité de cuivre que contient l'alliage. L'expérience a appris que l'on ne doit jamais traiter par la coupellation des cuivres argentifères qui contiennent moins de moitié d'argent : quant à ceux qui sont plus riches, le choix de la méthode dépend des circonstances locales; mais on peut dire qu'en général la coupellation ne convient, pour des alliages qui ne sont pas très-riches, que dans
les lieux où le plomb et le combustible sont
abondans et à très-bas prix. 20. Le cuivre et le plomb n'ont qu'une trèsfaible affinité l'un pour l'autre, il est même douteux qu'ils puissent former entre eux une véritable combinaison; car lorsqu'on les fait fondre ensemble, le culot qu'on obtient est rarement homogène, et présente presque toujours des parties d'un rouge de cuivre et d'autres qui ont la couleur du plomb , et il est d'ailleurs très-facile de sé.
G.
Liquation.