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DE CUIVRE ET D'ARGENT. SUR LE TRAITEMENT DES ALLIAGES
parer les deux métaux l'un de l'autre. Quand-on soumet l'alliage à Une chaleur modérée, suffisante seulement pour fondre le plomb, tout ce métal s'écoule et le cuivre reste à-peu-près pur : si l'alliage contient de l'argent, te plomb en entraîne une partie, et l'autre partie reste en combinaison avec le cuivre; on adonné à cette opération le nom de liquation. La liquation est généralement pratiquée pour traiter les cuivres argentifères pauvres, qui contiennent tout au plus 0,0075 d'ar-
gent ( 12 onces au quintal ancien de cuivre
rouge ); cette méthode a cependant de grands
inconvéniens, mais on n'en a pas trouvé de
meilleure : elle exige un temps très-long ( il faut trois ans pour obtenir à l'état de pureté les deux métaux contenus dans l'alliage et le plomb que l'on emploie pour les séparer ); elle nécessite par conséquent tin capital considérable. De plus, elle est très-dispendieuse parce qu'il se perd une grande quantité de plomb dans les différentes opérations inhérentes à la méthode :.on évalue généralement cette perte à la moitié du poids de l'alliage. Enfin, elle ne donne pas tout l'argent : le cuivre en retient environ o,0003 (+once au quintal) lorsqu'il est de bonne qualité, etjusqu'à 0,0006 once au quintal) quand il est très-impur. En compulsant le mémoire de M. Manès sur les
usines du pays deMansfeld (A niz. des mines, t. IX,
p. 3), on trouve que dans ces usines, pour traiter par le moyen dela liquation",0001. de cuivre noir, les consommations et les frais sont comme il suit: ,èt.
Charbon de bois Fagots Bois de corde Plomb
.
Main-d'uvre. .
io,3 valant i34,8o 28, Io 1270 7,00 0,8 259, 9) 533k.
.........
00
476,8o;
CC qui fait voir que la dépense équivaut à la va-
leur de 21,2 d'argent, et que par conséquent il n'y aurait aucun bénéfice à liquater du cuivre qui ne contiendrait pas plus de 0,0022 de fin. M. Napione rapporte qu'a la fonderie de TayOva, dans la Haute-Hongrie, on déduit pour les dé penses de la liquation 4 onces d'argent contenu dans chaque quintal de cuivre noir ( 0,0025 ) qu'on apporte à la fonderie, et que cependant celle-ci est1en perte. L'expérience a montré que lorsque lé enivre renferme plus de o,006 à o,008 d'argent, on- ne peut pas en séparer ce métal par une seule liquation, et qu'il faut réitérer cette opération un certain nombre de fois, qui dépend de la richesse de l'alliage, en employant chaque fois 3 à 4 parties de plonib pour une de cuivre. M.Napione a été obligé de rafraiehir et de liquater cinq fois de suite de la monnaie de billon qui contenait environ o,3o
d'argent, pour en extraire tout ce métal. Il est
évident, d'après cela,, que cette méthode, déjà si peu avantageuse pour traiter des alliages pauvres, ne peut être appliquée- à des alliages riches que bien rarement, et seulement dans les lieux où le plomb et le combustible sont à vil prix. 3'. On sait que l'amalgamation est employée Amalgama, depuis long-temps, avec un très-grand. avantage, pour extraire l'argent des minerais maigres, c'està-dire des minerais qui ne contiennent ni cuivre ni plomb. Cette .méthode paraît avoir été portée à sa perfection en Saxe. On en jugera par le tableau suivant, dans lequel j'ai consigné tous les résultats obtenus pendant le troisième trimestre de 1822, dans la belle usine d'llalsbrucke près Freyberg. Je dois la communication -de ces 17ér