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SUR LES MACHINES SOUFFLANTES i70 Je. vais exposer succinctement la manière dont mes observations ont été faites; j'indiquerai en même temps l'étendue des erreurs que je puis avoir commises, et je fixerai ainsi le degré de confiance qu'elles peuvent mériter.
J'ai mesuré moi-même les dimensions des
caisses, ainsi que les hauteurs de levée des pistons; cette dernière quantité est assez difficile à prendre dans une machine en mouvement, et je n'en saurais répondre à 2 OU 5 centimètres ( un pouce) près.
Je ne répondrai encore qu'a un vingtième et
même à un quinzième près du nombre de levées des deux pistons d'une machine. Souvent je n'ai pu mesurer directement l'orifice des buses; il était trop difficile de les sortir
A PISTON.
servoir, et à l'aide des règles dont je parlerai dans la suite , j'en déduisais là quantité d'eau
tombée sur la roue. Prendre exactement ces diverses mesures n'est pas sans difficulté dans une usine en activité , où l'on n'est qu'en passant, et au milieu d'ouvriers toujours prêts à murmurer dès qu'on dérange un seul instant leur travail. La chute se déterminait en prenant la différence de niveau entre la superficie de l'eau dans le réservoir et le bas de la roue. Les observations ayant pour objet la mesure de la tension ou force élastique de l'air dans la
machine, et par suite la détermination de la quantité de vent qui en sort, étaient encore plus délicates que celles dont je viens de parler. Je les
faisais à l'aide d'un manomètre ou pèse-vent à
de la tuyère : alors il a fallu m'en rapporter au dire des maîtres-ouvriers, ou prendre mes me sures sur les buses de remplacement ou de réforme qui étaient dans l'usine : même, lorsque j'avais les buses à ma disposition, la détermina-
tion rigoureuse de leur orifice était souvent
mercure, pareil à celui que MM. Thiebaud et Tardy ont décrit dans leur beau mémoire sur les trompes (21nnaies des Mines, tom. VIII); cet instrument est l'oeuvre de leurs mains, et je le dois à leur amitié. Je le plaçais d'abord sur les caisses soufflantes, dans un trou de tarière, que je faisais
presque impossible ; ces orifices, originairement circulaires, ayant été ou déformés ou brûlés sur une partie de leur pourtour, l'erreur que je puis avoir commise dans mes déterminations, en me
pratiquer sur leur couvercle. Habituellement, lorsque le piston, choqué par la came, commençait à monter, le mercure s'élevait, comme
par secousse ,. à une grande hauteur ; il retombait
rapprochant trop du cercle, tendrait à donner une trop grande surface , et par suite un trop
grand produit. L'eau motrice est donnée ordinairement aux roues par une vanne ; quelquefois elle l'est par une sorte d'entonnoir ou de trémie, dite bec de canne. Je mesurais la largeur et la hauteur de l'ouverture, ainsi que la hauteur de l'eau, depuis le centre de l'ouverture jusqu'au niveau du ré-
ensuite , et puis, en se relevant, il oscillait, pendant le temps de la levée du piston , entre deux points, en se tenant fréquemment plus près de l'un que de l'autre : on voit par là que la détermination de la hauteur moyenne prête à l'arbitraire , et est remise à l'intelligence et presque -à la bonne foi de l'observateur. Malgré le scrupule avec lequel j'ai cherché à la faire, je ne saurais, dans la plupart des cas, en répondre à un milli-