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Mi:TALLURGIE
blanc ; on la racle pour la rendre bien égale ; les fentes ou crevasses qui se sont formées par l'ef fet de la chaleur sont de nouveau bouchées avec de l'argile délayée dans de l'eau. Une sole neuve
retient toujours beaucoup de plomb, et c'est
pour cela que l'on ne doit pas juger du produit réel d'un schlich par les premières fontes faites sur une sole nouvellement préparée. Plus les minerais sont purs et mieux l'opération s'exécute; la grosseur des particules n'est
pas indifférente. Les schlichs provenant des
schlamms, et qui sont en poussière extrêmement
fine, forment une masse trop compacte sur la sole, et c'est à peine si l'on peut les traiter avec succès ; de trop gros morceaux rendent presque insensible l'effet de l'air et de la chaleur, et donnent lieu à la formation de mattes. L'état le plus avantageux est celui des minerais, dont les parties sont de la grosseur d'un grain de millet, et il convient de réduire à une grosseur analogue le minerai de triage. La charge se compose de i5o liv. environ, qui demeurent pendant six heures dans le fourneau ; on ne connaît pas la richesse réelle des minerais, et il est impossible, par cette raison, d'assigner le rapport du produit en métal contenu. Lorsque le fourneau est encore échauffé au rouge cerise par suite de l'opération précédente, on introduit le minerai par la porte ; il est étendu et demeure exposé à l'action de la chaleur et du courant d'air de la chauffe pendant deux heures et demi environ, époque à laquelle on commence
à apercevoir les premières gouttes de plomb: alors on rassemble le minerai en remuant les
DU PLOMB.
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matières, de manière à mêler celles qui se trou-
vaient placées vers la chauffe avec celles qui étaient placées sur le devant : cela fait, on Lisse
le tout en repos pendant quelque temps, et l'on voit se séparer de grosses gouttes de plomb, qui coulent sur la sole jusque dans-la bassine destinée à les recevoir. Quand l'écoulement devient lent et les gouttes fort rares, on disperse la matière et on la laisse quelque temps en repos ; on
recommence ensuite à brasser, et ainsi jusqu'à ce qu'on ne puisse plus obtenir de plomb. Ii faut entretenir une chaleur telle que le minerai conserve un état pâteux, mais cependant pas trop de mollesse, parce que dans cette manière d'être on ne peut le remuer, ni le mêler convenablement; d'ailleurs la matière s'attache aux outils,
et c'est toujours une preuve que la chaleur est trop forte. On augmente la température vers la fin de l'opération, afin d'obtenir le reste du plomb, mais avec précaution, pour ne pas fondre et former une scorie. C'est après cinq heures écoulées depuis le commencement, que les matières éprouvent un grand
ramollissement; le grillage est à-peu-près terminé et le brassement ne produit plus guère de plomb : c'est alors qu'il convient (l'ajouter un peu de charbon en poussière, mais pas en trop grande quantité. On brasse encore, et l'on recouvre de charbon ; le plomb commence de nouveau à couler , et après cela la masse redevient sèche.
On recommence à remuer et à entasser la ma-
tière, en ajoutant encore de la poussière de charbon et augmentant la température du four-