Annales des Mines (1825, série 1, volume 11) [Image 212]

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SUR LA GÉOLOGIE

DES ENVIRONS DE SAULNOT.

que d'après l'observation d'une superposition Mimédiate , que je regarde comme inférieure à la craie une formation qui, dans tout le département de la Haute-Saône, se trouve entièrement à découvert. Les minerais sont composés de grains de fer oxidé hydraté, dont la grosseur varie depuis celle du millet jusqu'à celle d'un gros pois. Ces grains sont ou parfaitement sphériques, et offrent alors, dans leurs cassures, des couches concentriques

qui sont superposées les unes aux autres, comme dans le crapaud de Vie , et entremêlées d'argile marneuse.

bien distinctes, dont la dureté va en diminuant de l'extérieur au centre, ou bien ils sont d'une forme irrégulière plus ou moins arrondie, et se

composent de zônes peu distinctes, qui sont contournées parallèlement à leur surface extérieure. On les trouve disséminés dans une argile ocreuse qui happe à la langue et se divise dans l'eau sans y faire pâte. Ils sont souvent accompagnés de quelques fragmens de quarz , de quelques masses géodiques de fer hydraté et de morceaux, de la grosseur d'une noix, de calcaire marneux à surface corrodée et à cassure raboteuse ou imparfai-

tement conchoïde, lesquels empâtent presque toujours des grains de minerai. Ces minerais et l'argile ocreuse qui les accompagne forment des amas plus ou moins étendus dans de l'argile figuline , ou bien ils remplissent les fentes du calcaire oolithique supérieur. L'argile figuline est douce au toucher et de couleur grisâtre ou verdâtre ; elle sert, en plusieurs localités, pour la fabrication de la poterie. Les gîtes de minerais sont recouverts soit par un banc de marne, soit par une couche de sable argilo-calcaire , soit encore par un ensemble de masses calcaires aplaties, de la grosseur du poing,

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Les minerais en grains du département de la Haute-Saône sont exploités à ciel ouvert ou par puits peu profonds et galeries irrégulières. Ils alimentent 4o hauts-fourneaux, et rendent, en gé-

néral, 5o à 36 pour ioo de fonte. On les rend

propres à la fusion, en les débozzant dans des lavoirs à bras, puis en les lavant au clair dans des patouillets , préparation qui fait perdre aux mines en terre à -A,- de leur volume, suivant la proportion d'argile ocreuse qui leur est mélangée. Les fossiles sont assez rares dans cette formation; je n'en ai trouvé que dans les minerais dont les grains sont très-petits, tels que ceux qui proviennent des minières de Fallon , d'Uzelle , de Pussans , d'A utrey et de Mailieroncourt. Ces fossiles appartiennent aux genres bélemnite, ammonite , térébratule , nautile, pe%ne, entro que et pentacrinite ; ils ont , pour la plupart , le fer oxidé hydraté pour matière lapidifique , ce qui Porte à présumer qu'ils ont été lapidifiés pendant la formation des grains mêmes de minerai. D'ailleurs, comme les fossiles des minerais de fer en roche du calcaire oolithique paraissent aussi avoir été lapidifiés pendant la formation du dépôt ferrugineux, ainsi que nous l'avons remarqué ci-dessus; que les fossiles qui accompagnent les minerais en grains se trouvent tous dans les minerais en roche situés inférieurement ; que l'association de ces fossiles est absolument la même que celle existante dans les assises supérieures du calcaire jurassique, et essentiellement différente des types organiques qui caractérisent les for--