Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
SUR LES DIFFÉRENS ETATS
.54
lant à-travers les charbons, chute de charges, etc.); 6°. Par une trop forte compression de la masse
dans la cuve, sur-tout avec les minerais peu fusibles, la chaleur restant alors -trop concentrée dans l'ouvrage, et ne s'élevant pas assez. La mar-
che du fourneau peut d'ailleurs. paraître très régulière.
Au con traire, la fonte grise sera produite chaque
fois que le fourneau sera bien en chaleur, que le vent pourra s'élever suffisamment dans la cuve
et que les scories ne seront ni trop fusibles ni trop épaisses. Indiquons encore quelques idées particulières à M. Karsten et sur lesquelles nous aurons occasion de revenir par la suite. 1°. La fonte grise est moins fusible que la fonte' blanche; elle est plus liquide et se maintient plus long-temps dans cet état. 20. La fonte blanche s'affine plus facilement que la fonte grise.
5°: bans les hauts-fourneaux, il ne se forme
pas, comme on l'a cru autrefois, d'abord de ter oxidulé , puis du fer métallique pur, puis - de l'acier, puis de la fonte contenant plus de carbone : cette manière de voir serait, selon M. Karsten , contraire à tous les phénomènes de la réduction. L'observation des faits, dit-il, prouve
que la formation de la fonte blanche exige plus de carbone que la fonte grise, que l'on obtient par une marche régulière du fourneau ; car chaque fois que l'on a de la fonte blanche, on obtient des charbons non consommés près de la timpe, qui 'auraient suffi pour fournir la petite quantité de carbone nécessaire à la formation do
DIT FER.
la fonte grise : il ne manquait- donc point de charbons.
Une des principales bases de la théorie de
Karsten est l'existence de deux combinaisons du fer aVec le carbone, son carbure et son.graphite; hypothèse d'autant plus vraisemblable, que le fer produit des combinaisons analogues avec l'oxigene , le soufre, etc. Mais le développement des autres parties de sa théorie présente plusieurs difficultés. Lorsque M. Karsten nie que l'oxidule de fer commence par former du régule de fer avant de se combiner au carbone, il entend sans doute dire seulement par là qu'il est impossible d'assigner nue place quelconque dans le haut-fourneau, où
1:on puisse supposer que ce régule de fer se trouve
en quantité assez notable pour qu'il puisse se réunir en masse ; de même qu'il- est impossible d'assigner un certain temps pendant lequel le fer
se maintient pur sans être combiné à du carbone : il est au contraire conforme aux lois des-affinités de croire que le fer commence par se. désoxider avant de se combiner 'au carbone,et M. Karsten sera sans doute aussi de cette opinion, puisqu'il a été- un des premiers à rejeter la possibilité de l'existence simultanée du carbone et de Foxigène dans la fonte. Lorsque les minerais sont bien dosés, la réduction des oxides de fer commence dans des régions beaucoup trop élevées au - dessus de la tuyère,
pour qu'ils y trouvent la chaleur nécessaire à la fusion du régule, dont la runiou en masses
notables serait d'ailleurs empêchée par la formation encore imparfaite des scories. Avec une marche réglée et une fusibilité convenable du mine-