Annales des Mines (1826, série 1, volume 13) [Image 38]

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sun LES DIFFÉRENS ÉTATS

propriétés soient sensiblement altérées, et .que son usage vienne à être plus limité par là (attendu que la plupart de ces substances lui donnent des défauts), .on le 'désigne par les qualités que lui ont communiquées ces substances, comme fer rouVerin , fer cassant à froid, etc. Cependant les différentes expressions de fer: aigre, fer rouverin, cassant à froid, cassant, pourri, mal af-

flué, etc., etc., sont loin d'indiquer toutes les

variétés de fer ; il y en a une si grande quantité, que ce n'est qu'une longue expérience qui puisse nous apprendre à les connaître, et il ne peut être question de les examiner toutes ici. Nous avons

da indiqué plus, haut la cause qui produit la

majeure partie de ces variétés. 111. Acier. Il ne nous reste donc .à parler que de l'AciER. C'est d'après les analyses qu'on en a fait une combinaison de fer et de carbone, et

c'est à ce dernier corps qu'il doit, sans aucun doute, ses propriétés caractéristiques. L'acier a une Cassure grise ; mais sa couleur, ainsi que sa texture, sont tout autres que celles de l'a fonte grise ; aussi ne remarque-t-on dans l'acier aucune

séparation de graphite : nous croyons donc que l'acier est formé, comme la fonte blanche, par l'union du carbure. de fer et du fer pur. Mais la fonte blanche, comme nous l'avons vu ci-dessus, est une combinaison triple, et il y a tout

lieu de Croire que l'acier est également un composé ternaire, .en .tant que cette supposition n'est pas contraire aux analyses qu'on en a faites. Il est vrai

que toutes les analyses que nous possédons de l'acier n'y indiquent pas un troisième corps, tel que le meganèse ou un antre métal,, ou la base

DU FER.

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d'une terre : aussi il parut d'abord que l'acier de cémentation, préparé avec du fer pur ( dans le sens que nous avons donné plus haut à cette expression ) et du carbone, ne pouvait contenir que du fer et du carbone, jusqu'à ce que M. Berzelius fer .Cémenté avec du carbone prouva que et de la silice prenait, outre le carbone, du si-. licium, et que M. Boussingault crut même devoir admettre que ce n'était point au carbone, mais bien au Silicium que l'acier .de cémentation (levait ses caractères distinctifs. Les expériences de Faraday sûr le wootz et les moyens de l'imiter à l'aide de l'alumine, ne laissent d'ailleurs plus aucun doute sur l'in flnence des bases des terres dans

la formation de l'acier. Au surplus si l'on voulait admettre l'exactitude des analyses qui ne trouvent dans l'acier que du fer et du carbone, cela nous forcerait seulement à dire que tous les aciers ne sont pas une combinaison ternaire. Mais il convient de remarquer qu'un grand nombre de ces analyses n'ont été faites que sous des points de vue particuliers (quelques-unes, par exemple, pour déconyeir si le manganèse fait essentiellement partie dela composition de l'acier), et qu'en général, avant que l'influence des bases des terres lût cOnnue on négligeait facilement la présence -crime petite quantité de substance jugée étrangère ou accidentelle. Tant que des analyScs bien exactes n'auront donc pas prouvé l'existence d'un 4cier formé seulement de fer et deCarbone, nous pourmos- consi,déer l'acier comme un composé

ternaire (le fer, de carbone et d'une troisième substance.Quant à la manière de voir de M. Bous-

singault, qui croit que ce n'est point le carbone,