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SUR .LES. DIt.KRENS ÉTATS
lui-Même prouve que la simple différence de texture est suffisante pour donner à un corps des qualités tout-à-fait opposées; tout .ceci, combiné avec la difficulté qu'il y a d'expliquer chimiquement la différence entre l'acier et la fonte blanche, doit nous conduire à admettre que cette différence ne Consiste que dans l'arrangement mécanique des molécules. Considérons quelques phé-
nomènes que présente la préparation de l'acier en grand, et nous trouverons moyen d'y appliquer facilement notre manière de voir ; mais auparavant faisons remarquer combien est intime la combinaison .du carbone dans la fonte blanche et dans l'acier. Cette combinaison est si forte que, quand on charge des minerais capables de
donner en partie de la fonte blanche ( de l'espèce riche en carbone) et en partie de la fonte grise ; la fonte obtenue alors laisse -voir ordinairement dans sa cassure chacune des delà fontes séparées. Quand l'on affine un mélange de fonte blanche et de fonte grise, on obtient un fer très-ductile et très-doux , mais qui ordinairement n'est pas tout-à-fait homogène, parce (pie la fonte blanche ( manganesifère et riche en car-
bone) s'affine plus difficilement que la fonte, grise, qui contient la même quantité de carbone. (Il y a plusieurs métallurgistes qui prétendent le contraire. Quand on à de bon acier, il se laisse
travailler, forger et souder à bien des reprises sans changer de nature ni perdre de sa qualité ( quoique , sur-tout dans un raffinage répété, il soit assez exposé au vent pour éprouvernne forte perte en poids );,- enfin, dans la préparation du damas, on soude ensemble, on tord, on
DU FER.
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replie et on traite à plusieurs reprises, devant le vent, du fer et de l'acier, sans que le carbone de l'acier passe dans le fer ; en faisant agir les acides, on découvre le fer et l'acier restés parfaitement séparés. 'Nous trouvons .dans le Manuel de M. Karsten
que la fonte blanche, chauffée et refroidie sous l'eau à phisieurs reprises, devient ductile et se laisse forger. J'ignore en quoi l'immersion dans. l'eau peut être nécessaire pour plusieurs espèces de fontes ; mais j'ai vu, par mes propres expériences, qu'en chauffant à plusieurs reprises quelques espèces de fontes blanches très-carbonées, et les battant et forgeant d'abord doucement et avec précaution, on finit par les rendre ductiles.
Il est très-probable que les immersions dans
l'eau sont utiles dans ces opérations, en ce
qu'elles empêchent la fonte de reprendre plus facilement la texture qui lui est propre. La fabrication des filières dans plusieurs tréfileries nous offre également un exemple à citer ici. On forge les filières en fer doux ; on y pratique, au moyen d'une châsse, un petit enfoncement, clans lequel on coulé sous une couche d'argile de la fonte blanche approchant de l'acier ; puis on perce avec des poinçons, à une chaleur convenable, en commençant du côté du fer affiné. La possibilité de perforer ainsi la fonte indique déjà de la ductilité ; mais on la voit encore .bien pins prononcée lorsque ces filières sont élaries par l'usage, puisque l'on peut les redresser en frappant même k --froid la filière du côté de l'acier; enfin , on trouve cette ductilité parfaite lorsqu'on retire le morceau d'acier d'une Nieille
.