Annales des Mines (1826, série 1, volume 13) [Image 60]

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DES COMBUSTIBLES

"MINER AUX.

Bornons-nous à remarquer les principaux résul-

le lignite et les fibres végétales non altétées, est d'autant plus facile à s'allumer, qu'il- a eu plus d'occasions de prendre une agrégation lâche pendant la carbonisation, ou bien que le corps employé pour produire ce charbon était'pl us pauvre en carbone. Une houille que l'on carbonise dans. des fourneaux, ou bien à vases clos, donne un charbon beaucoup plus compacte et plus difficile à s'allumer, que celui qui provient de la même houille carbonisée en tas exposés à l'air libre. L'élévation de la température opère une décomposition du combustible, une formation de nouvelles combinaisons ; ce procédé a reçu le nom de Carbonisation, parce que, dans cette opération , le résidu fixe au feu consiste en charbon pur. Si rhydrogène,roxigène et le carbone, étant soumis à différens degrés de température, obéissent aussi à différentes lois de combinaison, la quantité de charbon pur qui reste après la carbonisation doit dépendre non - seulement de la manière d'être du corps qu'il s'agit de carboniser,. mais encore des différens degrés de température qui ont été employés pendant cette opération. C'est effectivement ce qui a lieu : plusieurs

tats. Ceux que l'on obtient en faisant agir les acides sur les fibres végétales, soit altérées, soit non altérées, sont parfaitement d'accord avec la manière de se comporter des acides et la manière

d'être du corps sur lequel ils agissent. L'acide nitrique, facile à décomposer, et par cela même plus capable d'oxider, opère plus promptement,

et dans un plus haut degré, roxidation des fibres végétales; cet acide les change en une substance analogue au tannin, ou même en un acide, au lieu que l'acide sulfurique ne peut opérer qu'une métamorphose des fibres en gomme, et finalement en sucre. La fibre non encore altérée subit ses métamorphoses plus vite et plus complétement, parce que le rapport pl us grand de la quantité d'oxigène et d'hydrogène à la quantité de carbone facilite l'action des acides. A mesure que la quantité de carbone augmente, l'effet chimique des acides devient de plus en plus faible ; enfin, le charbon tout-à-fait pur ne paraît plus susceptible d'être altéré par les acides, ne dans un seul cas : c'est lorsque cette substance se trouve, comme cela a lieu pour le charbon de bois, dans un état léger ou lâche d'agrégation mécanique. L'anthracite, le graphite et le diamant résistent à l'action des acides; c'est peut-être uniquement à cause de leur grande densité: Le diamant, qui est le plus dense des charbons connus, ne se laisse brûler qu'a un très-haut degré de température et par le moyen de roxigène pur. L'anthracite et le graphite sont incomparablement plus faciles à détruire ; .et le charbon que l'on obtient en distillant, par la voie sèche, la houille,

résines et graisses, qui contiennent beaucoup

plus de carbone que les fibres végétales, ne lais. sent aucune trace de charbon dans leur décomposition spontanée sous une haute température ; et dans une même fibre végétale, la quantité du résidu en charbon dépend entièrement du degré de la chaleur produite pendant la carbonisation. Ce n'est pas seulement la quantité du résidu en charbon, qui doit varier d'après les différens degrés de la température employée. Cette même cause doit rendre plus variables encore la van-