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DES COMBUSTIBLES
MILIERAUX.
houille ; car la chaleur qu'elle produit n'est ni 'prompte, ni soutenue. Cette manière de se comporter des houilles en général peut cependant être considérablement modifiée par d'autres circonstances. Le charbon de bois minéral, qui ne manque presque jamais de s'y trouver, et qui, en sa qualité de houille à coke pulvérulent, avec une excessive teneur en carbone, est déjà très - difficile à s'allumer, le devient encore davantage par sa contexture, qui
légère, s'appliquent au contraire si pesamment
empêche l'accès de l'air. Dans les bonnes houilles,
soit à coke boursouffié, soit à coke fritté, l'obstacle qui résulte du mélange d'une grande quantité de charbon de bois minéral devient moins sensible ; mais une houille à coke pulvérulent peut devenir ainsi tout-à-fait incapable de servir, parce que la masse en devient trop compacte, ce qui arrête le passage de l'air. Un autre obstacle encore provient de la quantité de. terres qui se trouve mêlée dans la masse du combustible. Une houille qui laisse beaucoup de cendre ne peut servir, ou du moins ne développe qu'une chaleur lente et faible, parce que la cendre s'oppose à l'accès de l'air. Cet obstacle se présenterait encore dans le cas où le 'corps même du combustible laisserait, à la vérité, peu de cendre, mais où la couche serait comme entrelardée d'argile ou de schiste. Est-ce le corps même de la houille qui se trouve très-divisé par de nombreuses fissures ou cloisons ? Cette circonstance peut, s'il s'agit d'une houille à coke -pulvérulent, la rendre tout-a-fait incapable de service ; car une telle houille en brûlant tombe
en petits morceaux, qui, loin de se coller ensemble de manière à former une masse lâche. et
les uns sur les autres, que l'air affluent n'y trouve aucun passage. S'agit-il d'employer les houilles pour la carbonisation, afin d'en préparer des cokes ? Alors encore il faut considérer plusieurs circonstances qui peuvent faire préférer le coke de telle houille à celui de telle autre, quoique tous les deux
puissent être un charbon tout-à-fait pur, c'està-dire quoique la pureté de tous les deux ne soit altérée que par une faible teneur en cendre. D'abord on doit avoir égard à l'état plus ou moins lâche ou léger, dans lequel se présentent les cokes
obtenus des différentes houilles. Cependant les choses ne se passent pas ici comme dans ces char-
bons de bois que l'on obtient, soit dés bois les plus durs, soit des bois les plus tendres , comme dans ces charbons qui proviennent, soit de la paille, soit d'autres fibres végétales, de substances enfin qui, dans leur état primitif et non troublé, sont très-lâches, très-légères. Dans les houilles, l'aspect lâche et léger du charbon est produit par la manière même dont se comportent les houilles, soit à coke boursouffié, soit
à coke fritté, au lieu que, >dans les fibres de bois non altérées, ce même aspect n'est que l'effet de la densité originaire des fibres. Ainsi , une comparaison entre la légèreté plus ou moins grande des cokes provenant des houilles
et celle des charbons obtenus de fibres non encore altérées, une telle comparaison ne pourrait avoir lieu qu'à l'égard des houilles à coke pulvérulent ; mais les cokes boursoufflés sont réellement un charbon en état de demi-fusion, ce qu'indique déjà la Couleur presque argentine de,