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DES COMBUSTIBLES
MINÉRAUX.
plusieurs de ces cokes. La grande teneur en hydrogène, des houilles à coke boursoufflé , et en même temps le faible rapport de l'oxigène à l'hydrogène produisent l'effet que voici : la houille, dans le moment où s'opère la décomposition de ce combustible, passe à un état de demi-fusion il en résulte que la masse , qui toute entière est amollie , et dont une partie est devenue pâteuse, se trouve soulevée par les vapeurs et les gaz qui se développent ; elle s'étend alors dans tous les sens, et souvent elle se gonfle, comme une agglomération de vésicules. Les houilles dans lesquelles la dose d'oxigène est de beaucoup supérieure à celle d'hydrogène ne se comportent pas ainsi; elles ne s'amollissent pas avant ou pendant leur décomposition. Ce qui avant la carbonisation ne tenait pas ensemble, parce qu'il .37 avait interposition de mélanges étrangers, ou seulement de minces parois, cela reste encore dans ce même état après la carbonisation , et chaque morceau isolé, qui dans- une telle houille n'adhère pas immédiatement à la niasse, est carbonisé pour son propre compte. Il en résulte que, selon le rapport de l'hydrogène à l'oxigène , l'état .des cokes obtenus sera très-différent. Depuis ceux qui se gonflent au point de ne plus offrir à la vue que l'aspect d'une légère écume, jusqu'à ceux qui conservent l'apparence extérieure de la houille en diminuant (le volume, il existe une série non interrompue de transi-
naient pasimmédiatement ensemble, mais étaient séparés par des surfaces ou cloisons, parviennent en s'amollissant à se réunir à la masse, et à faire corps les uns avec les autres. Cet effet de la carbonisation devient sur-tout frappant si , après avoir détruit l'agrégation de la masse de houille
tions. Dans les, bonnes houilles à coke fritté, le rapport de l'hydrogène à l'oxigène est encore assez
favorable, pour que dans la carbonisation les fragmens de combustible, qui auparavant ne te-
en la pulvérisant, on en soumet la poudre à la distillation.
D'un autre côté, une houille qui - a passé à
l'état d'une fusion plus ou moins complète doit, à cause de ses surfaces lisses et pour ainsi dire demi-vitrifiées , s'allumer plus difficilement qu'une -
houille non fondue qui présente des surfaces raboteuses : c'est effectivement ce qu'on observe dans l'incinération des cokes ; car les cokes boursoufflés , étant placés sous la moufle d'un fourneau d'essai, exigent, pour leur entière combustion, une plus hante température, ou plus de .temps à température égale, que les cokes frittés , et à plus forte raison que les cokes pulverulens. Par la même cause encore, le coke obtenu du charbon de bois minéral , dit Faserkohle , se laisse plus promptement réduire en cendre sous la moufle, que le coke boursoufflé d'une houille de cette troisième classe ; mais les choses se passent tout autrement lorsqu'une niasse de cokes, amoncelés en tas, doit brûler à l'aide d'un courant d'air, soit naturel, soit artificiel, et non pas être consumée peu à peu par l'action de l'air ardent qui opère sur la surface du combustible
comme cela a lien sous la moufle. Les cokes boursoufflés entretiennent la masse dans un tel
état de foisonnement, à cause de l'augmentation de leur propre volume, que le passage de l'air