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DE L ILE D ANGLESEY.
puissance de ces filons varie depuis 2 décimètres
l'excavation, les filons qui s'étendent d'un centre comme autant de rayons.
jusqu'à 2 et 3 mètres ; en général, ils sont trèspeu homogènes, et sur une épaisseur d'un mètre le minerai est disséminé au point de ne présenter qu'une épaisseur de 3 à 4 décimètres, les intervalles étant remplis par la gangue. Le sul-
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fure de fer est très-abondant dans cette mine ; ou y trouve aussi du sulfure noir de zinc , et quel-
quefois, mais rarement, du cuivre métallique. Je n'ai ni vu ni entendu parler d'aucune autre substance minérale accompagnant le cuivre pyriteux d'Anglesey:
Quelques-uns de ces filons de cuivre trèsépais, s'enfonçant dans le sein de la terre, ont q"ia"°' été poursuivis en larges tranchées: en sorte que pagent le sur les parois de cette immense ouverture on cuivre Substances 3ninéra1e5 .
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teurri- voit des cavités tellement profondes, que les hom-
Mode d'ex-
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GÉOLOGIE
mes qui y travaillent à la recherche du minerai paraissent d'une extrême petitesse. Le bruit des coups de mine est d'un effet remarquable; le son en est varié et modifié dans son passage par les ouvertures plus ou moins grandes, et il en résulte une harmonie bizarre qu'on rencontre rarement. Cette mine, exploitée à ciel ouvert, présente une ouverture irrégulière effrayante : on ne peut refuser d'admettre qu'elle n'ait été exploitée depuis un temps immémorial par les Romains; les espaces vides , les déblais sortis attestent un travail assidu pendant de longues années , et du cuivre métallique trouvé sous la tourbe prouve que ce métal a été fondu dans ce lieu.. Le mode d'exploitation consiste à suivre, à
Flottation. différentes hauteurs, sur les coupes verticales de
Le minerai est extrait du fond de l'exploitation avec des seaux élevés par des treuils à bras; les parois des excavations sont verticales, et sont assez fréquemment recouvertes, dans toute leur hauteur, de cristaux de sulfate de cuivre ; les débris et les substances stériles servent à combler d'anciens travaux abandonnés. Le vaste dépôt de cuivre qui a été formé dans cet endroit paraît avoir été la conséquence d'un grand trouble dans les formations environnantes : en sorte, qu'ainsi que nous l'avons dit l'inclinaison des couches est variable, et qu'on. ne peut pas reconnaître leur association. Les filons de minerai se perdent insensiblement dans leurs gangues, et font en quelque sorte partie de la roche qui les accompagne, ce qui leur assigne une époque de formation contemporaine.
Les eaux de cette mine sont très-peu abondantes; une seule machine à feu, de la force de G chevaux, placée à quelque distance de la grande ouverture, suffit pour les extraire; elles sont trèschargées de sulfates de cuivré et de fer ; elles servent à laver le minerai concassé préalablement,
et de là elles se rendent dans plusieurs vastes bassins, où on précipite le cuivre avec des ferrailles et des 'débris de fonte. Les eaux passent d'un réservoir à l'autre jusqu'à trois ou quatre fois, et après avoir subi le même nombre de précipitations, elles se rendent dans la mer. Lorsque ces eaux ont été en contact pendant quelques mois avec la fonte, elles prennent une couleur jaune
et déposent de l'ocre, qu'on recueille à diffé-
rentes époques : ces eaux sont continuellement