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DU DÉPARTEMENT DU NORD. GÉOGNOSI
cent, et l'on trouve ensuite une couche de calcaire gris siliceux, renfermant beaucoup d'encrinites.
Au midi, la jonction des deux formations ne se montre pas au jour ; elle est recouverte par le terrain horizontal, et l'on ne peut sur aucun point reconnaître si le calcaire fétide repose sur le terrain houiller, en conservant alors la même inclinaison vers le midi, ou bien si cette inclinaison a réellement lieu en sens contraire. Au surplus, les, variations que nous avons déjà remarqué exister dans le sens de l'inclinaison des couches du calcaire fétide, et se prolonger alors à de grandes distances dans sa formation , vien-
nent ici à l'appui de cette dernière hypothèse. En effet, entre Avesnes et Maubeuge sur toute Une bande prise entre des lignes parallèles à la direction générale, cette inclinaison est dirigée vers le midi ; j'ai fait observer qu'elle changeait de sens près d'Avesn.es , et prenait alors la direction du nord, qu'elle conservait jusque clans le canton de Trélon. De l'autre côté de Maubeuge, il y a encore un changement analogue qui paraît s'opérer dans les carrières de Hon-llergies près Bavay-; car les bancs de marbre de cette commune, disposés d'abord horizontalement, deviennent ensuite inclinés de 6o à 70 degrés vers le nord ; ce point se trouve assez rapproché de la limite sud des deux formations, pour qu'un nouveau changement d'inclinaison dans cet intervalle pa-
raisse peu probable. Il est donc plus naturel
de penser qu'il n'a pas lieu, et d'admettre alors que les deux formations contemporaines de calcaire fétide ont, à leurs limites avec celle de houille, les pentes de leurs couches réciproque-
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ment en sens contraires : il s'ensuit que l'on doit regarder cette dernière comme formant un véritable dépôt au milieu du calcaire fétide, et lui étant par conséquent postérieure. Parmi les causes qui ont produit les deux formations de calcaire et de houille, plusieurs leur sont communes et tendent les rapprocher c'est d'abord la présence abondante et presque
continuelle du carbone ,dans l'une et l'autre
ensuite l'analogie remarquable qui existe si souvent entre les schistes et les grès de la houille, et les mêmes roches de la formation calcaire. Le seul point de séparation bien complète qui existe
réellement entre elles, est la présence du principe bitumineux dans la formation de houille, et son exclusion absolue de celle du calcaire fétide. Le caractère tiré de l'absence des débris animaux dans la première formation n'est plus décisif, puisque depuis quelques années on -en
a découvert des indices sur plusieurs de ses
points : il en est de même de celui fondé sur la présence de débris végétaux d'une certaine nature dans la même formation ; ils ne paraissent
pas lui être exclusivement réservés ; car on a trouvé à Aulnois, comme il sera dit plus bas, des schistes argileux alternant avec le calcaire fétide, et qui présentent des empreintes assez semblables à celles du schiste houiller. D'après ces diverses considérations, on ne peut, à la vérité, regarder les deux formations dont il s'agit comme contemporaines ; mais aussi il me semble difficile de penser qu'il faille les rapporter à des époques très-éloignées. Tous ces motifs me déterminent, au contraire, à les rapprocher l'une de l'autre, en plaçant sur la limite extrême