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EXTRAITS DE JOURNAUX.
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terres légères , les unes et les autres contenant de la craie. Voici, d'après ces données, comment je conçois le phénomène de la nitrification Le tufeau, la craie, les matériaux nitrifiables , agissent dans la nitrification comme absorbans de l'eau et de l'air, et comme présentant une base qui sollicite la formation de l'acide nitrique , et
l'eau agit comme absorbant de l'oxigène et de l'azote et commençant la combinaison de ces gaz.
En effet, on sait que l'eau contient toujours de
l'air, et que l'air clissons dans l'eau renferme plus d'oxigène que l'air atmosphérique ; les deux gaz ainsi condensés sont probablement dans un état
de combinaison plus intime .que dans l'atmosphère , et l'on conçoit que si une force quelconque vient se joindre à celle de l'eau , il peut en résulter formation d'acide nitrique : or, cette
force se trouve dans l'action de la chaux. Les courans d'air, que l'on sait être nécessaires a la nitrification , agissent de deux manières : d'abord en renouvelant l'air, qui, dans son appauvrissement d'oxigène , ne peut plus servir à la nitrification ; et , en second lien , en desséchant, dans iles temps secs, les matériaux nitrifiables, et en leur portant une humidité fortement chargée d'oxigène lorsque l'atmosphère est humide (I ). Seguin avait déjà avancé en 1792 que « les gaz (1) Si l'on regarde comme constant que la présence des matières animales n'est point nécessaire à la formation de l'acide nitrique, ne paraîtrait-il pas naturel d'attribuer la production de cet acide à la faculté qu'ont les corps poreux de condenser les substances gazeuses , et par conséquent Poxigène et l'azote, entre leurs molécules, faculté qui est indépendante de la présence de l'eau, et qu'on sait aujour-
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azote et oxigène mêlés ensemble dans des proportions convenables sur de la potasse caustique,
S'y combinent au bout de bien du temps, et forment du nitrate de potasse sans le concours de l'étincelle électrique. » Proust partageait ma manière de voir relativement à la nitrification ; car, en 1823, il m'écrivait: « Que n'alliez-vous en Espagne avec nos armées, vous eussiez vu la confirmation de vos idées à Madrid, à Sarragosse, etc., et par toutes les provinces on l'on fait du- salpêtre. L'atmosphère fait sous ce ciel tous les frais de l'acide et de la base. »
Enfin l'on doit se rappeler que M. John Davy dit, à l'occasion des nitrières de Ceylan : « Le carbonate de chaux, en exerçant sur l'oxigène et l'azote de l'atmosphère une action particua
lière dont jusqu'ici on n'a pas du tout compris la nature que. »
,
donne naissance à l'acide nitri-
Si l'on adopte ma théorie de la nitrification, on jugera sans doute indispensable de mddifier la disposition des nitrières artificielles. Voici de quelle manière il conviendrait de les établir. On choisirait au milieu d'une forêt un emplacement vague, assez grand pour y trouver un carré de 2 à 3oo mètres de côté, un sol sec, peu élevé , pour être parfaitement à l'abri de l'écoulement des eaux. Au milieu du carré, on étad'hui être assez puissante pour déterminer la combinaison des gaz entre eux. Tout en admettant que des matières animales ne sont pas indispensables à la putréfaction , n'est-il pas possible que la présence de ces matières accélère et augmente la formation de l'acide nitrique? P. B.
J, 1re livr. 1827.
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