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ESSAI SUR LA TEMPÉRATURE
DE L'INTÉRIEUR DE LA TERRE.
pas sans les avoir soumises à un examen convenable, et sur-tout sans nous accorder quelque indulgence. Il est des sujets dans la connaissance desquels on ne fera de grands progrès qu'en multipliant les hypothèses, comme il y a des problèmes que l'on ne résout commodément que par la règle de fausse position. Cette marche est très-logique lorsque la nature des choses ne permet pas d'en suivre une plus directe, et lorsqu'on ne cesse pas de multiplier les expériences et de varier les observations a mesure qu'on se livre à de nouveaux aperçus. Il est sans contredit possible que l'on s'égare ; mais au point où en sont les sciences, l'erreur appelle bientôt la contra-
terre , en supposant un accroissement continu d'un degré pour 25 mètres de profondeur, excé-
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diction et par conséquent la vérité. De toute manière il y a un résultat utile ; on n'en peut attendre aucun du défaut d'invention et de l'absence de toute tentative rationnelle d'explication. TROISIÈME PARTIE. Principales applications à la théorie de la terre.
1°. Tous les phénomènes observés, d'accord avec la théorie mathématique de la chaleur, annonçant que - 'l'intérieur de la terre est pourvu d'une température très-élevée; qui lui est parti-
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derait 3,5oo degrés du pyromètre de Wedgwood ( plus de 250,000 degrés centigrades ). 5°. On doit admettre que la température de 100
degrés du pyromètre de Wedgwood, température qui serait capable de fc4re toutes les laves et une grande partie des roches connues, existe à une profondeur très-petite , eu égard au diamètre de la terre, et par exemple que cette profondeur est de moins de cinquante-cinq lieues de 5000 mètres à Carmeaux , dé trente lieues à Littry, , et de vingt-trois lieues à Decise , nombres qui correspondent à e7.* et du moyen rayon terrestre. 40. Tout porte donc a croire que la masse intérieure du globe est encore douée maintenant
de sa fluidité originaire, et que la terre est un astre refroidi qui n'est éteint qu'à sa surface, ce que Descartes et Leibnitz avaient pensé. 5'. Si on considère, d'une part, la généralité
que les observations de Dolomieu sur le gisement des foyers d'éruptions (i) et nos expériences sur la composition des laves ont donnée aux phénomènes volcaniques (2), et, de l'autre, la grande fusibilité des matières que tous les volcans de la
culière et et qui lui appartient depuis l'origine des choses; et, d'un autre côté, le volume de la masse
' terre rejettent actuellement et même depuis
terrestre étant infiniment plus considérable que Celui de la masse des eaux ( environ dix mille fois plus grand ), il est extrêmement vraisemblable que la fluidité dont le globe a incontestablement joui avant de prendre sa forme sphéroïdale était due à la chaleur. Cette chaleur était excessive, car celle qui
Dolomieu , Rapport sur ses Voyages en 1797 Journal des Mines, t. 7, p. 385.
actuellement pourrait exister au centre de la
long-temps, on devra penser que la fluidité intérieure commence, du moins sur beaucoup de
Recherches sur différens produits volcaniques, JOUI,-
nal des Mines, t. 21, P. 249, et t. 23, p. 55 ; Mémoire sur la composition des laves de tous les tiges, Journal de Physique, t. 83, p. 135.