Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
124
"PUDDLAGE A L AYTHRACITE.
bon de bois sont purs : ces résultats se rapportent portai tement avec les analyses des cendres des corn-.
bustibles qui avaient été faites antérieurement.. Le cuivre, qui est également signalé comme un des corps qui donnent des fers de couleur, a aussi été recherché, parce qu'il accompagne ordinairement la pyrite de fer qu'on rencontre dans les fers spathiques, mais surtout dans l'anthracite: il n'en a pas été trouvé d'indice. Il paraît donc prouvé que les. fers obtenus avec
l'anthracite sont bien plus mauvais que ceux à la houille , parce qu'ils renferment plus de matières impures. Il est certain aussi que l'entraînement des poussières ne peut pas être évité.. Le puddlage à l'anthracite ne répond donc pas a l'une des premières conditions qu'on exigeait de lui celle de donner des produits livrables au ,
commerce ; il est donc impossible.
Un dernier essai a été fait, à Vizille, au four à puddler, sur les fers obtenus avec la houille ; servi à constater que- la température que déve-;. loppe l'anthracite est plus que suffisante pour le soudage des trousses ; il n'a fallu que 2o minutes
pour les ramollir. En outre, une bande de fer d'excellente qualité, exposée pendant deux heures
et un quart aux vapeurs anthraciteuses, n'avait pas acquis le moindre défaut. On pensa, en conséquence, qu'il serait possible d'établir une fabrication mixte, c'est à dire un puddlage à la houille
et un étirage à l'anthracite ; mais les fers ainsi obtenus n'auraient pas pu , au moment où les essais se faisaient et où les prix des fers étaient très bas, soutenir la concurrence avec les fers briqués d'après les méthodes ;11glaises. ( Les fers marchands seraient revenus à 45 fr. les 100 kil.)
SUR le traitement direct (les minérais de
fer;
Par M. MOISSON -DESROCI1ES, Ingénieur des Mines (1)
APRÈS avoir attendu inutilement plus d'une année des objections à mes Réflexions sur le
traitement direct des minérais de fer, réflexions insérées dans le Propagateur aveyronnais du mois (l'avril 1827 , il est peut-être nécessaire d'exposer aujourd'hui ce traitement tel que je le conçois.
D'après M. Magnus, un courant de gaz hydro-
gène réduit l'oxide de fer à la température de 350 degrés centigrades. Puisque la combustion du charbon n'a lieu qu'a 428 degrés, il est probable que ce combustible ne réduira l'oxide qu'a (1) L'importance du sujet traité par M. l'ingénieur Desroches, dans cet article, extrait du Propagateur aveyronnais ; les essais qui peuvent être provoques par les divers changemens que cet ingénieur a proposé d'introduire dans la fabrication du fer forgé, et les avantages qu'il en promet, nous ont engagés à faire connaître ses vues , sans nous dissimuler les objections dont elles sont susceptibles et les incertitudes qui restent sur le succès de plusieurs des opérations indiquées. Nous rappellerons, à cette occasion, que diverses tentatives ont déjà été faites pour traiter les minerais de fer dans le fourneau à réverbère, par M. Musbet en Angleterre, par M. Frèrejean à Lyon, et peut-être par l'auteur du fourneau représenté dans le tome VIII page 195 des Annales des Mines ; enfin, par M. le comte de Vanderbruk dans le pays de Saarbruck (Annales des 2.. série, tome 114 page 73), sans qu'on soit par-venu àdes résultats satisfaisans. Mines' ( Note des Rédacteurs.)