Annales des Mines (1829, série 2, volume 6) [Image 64]

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TRAITEMENT DIRECT

DES MINÉRAIS DE FER.

cette température. Il faut, en général, 5000 degrés de chaleur pour vitrifier les gangues, 6000 pour carburer le fer et 700.0 pour le souder ; il v

notre objet. En y pratiquant un bassin de réception , obligeant la flamme à passer successivement dans deux ou trois autres fours destinés à la réduction et au grillage du minerai , on aura une idée de cet appareil, terminé , comme on le pense bien, par une cheminée verticale d'environ 12 mètres de hauteur.

a donc plus de (Loo° degrés entre la désoxidation

par le charbon et la fusion des gangues, et seulement 2000 entre cette dernière et le soudage du fer : de là la possibilité de construire deux appareils communiquant entre eux, l'un maintenu au dessous de r000 degrés centigrades et au dessus de 428, où le minerai mélé au charbon se réduirait sans se fondre; l'autre à 7000 degrés, où un-bain de laitier fluide recevrait le minerai désoxidé. Les gangues alors se vitrifieraient : le fer réduit, précipité au fond du bain et séparé ainsi du charbon en excès , ne pourrait pas se carburer, on le rassemblerait, le pétrirait pour en faire une loupe dont il serait possible de faire un masset , qu'on laminerait ensuite par la méthode anglaise. Afin d'éviter le grave inconvénient d'être tout à fait à la disposition du fondeur, l'appareil ne serait pas à courant d'air forcé. On sait que, dans ce dernier, les résultats dépendent de la pression du veut, de sa direction et de la manoeuvre du fondeur dans le fourneau. S'il faut bien laisser à cet ouvrier le moyen d'exercer son intelligence il serait imprudent de l'obliger à la porter sur trop de points à la fois diviser le travail , c'est le simplifier, assurer la qualité et la constance des produits, se procurer le moyen de former, en très peu de temps, des ouvriers capables, et

s'éviter, par suite, des mutineries et les chômages

ruineux qui en sont la suite. Le four à puddler, où les terres se vitrifient et le soudage du fer s'opère si bien, doit remplir

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Sur une mème droite, qui serait l'axe des , on établirait la communication d'un

fours

four à l'autre; l'ouverture de chargement de ce-

lui de grillage serait sur l'axe même ; ce qui permettrait de pousser le minerai grillé dans le second four, sur la sole duquel on attrait mis une couche de coke, et l'on recouvrirait le mi-

nérai étendu sur cette couche d'une autre du même combustible. Cet étendage s'exécuterait par une porte latérale, qui permettrait de pousser le minerai réduit dans le four à puddler, où il se fritterait; et par la porte latérale de ce dernier le fondeur le plongerait, en temps convenable , dans le bain de laitier ; puis il l'en sortirait, à l'état pâteux, pour le pétrir et en former une loupe. L'autel servirait à cet usage. Cette loupe, portée aux cylindres dégrossisseurs , serait ensuite réchauffée sur l'autel à l'état de masset , et ce dernier passerait enfin entre les cylindres finisseurs qui l'étiraient en barre. Un puddleur et son aide suffiraient probablement à ce travail, moins pénible que le puddlage actuel.

On armerait d'un tiroir, appelé registre, la

communication du four de grillage et de la cheminée , et un autre tuyau armé aussi d'un registre établirait une communication directe entre cette cheminée et le four à puddler : en fermant le premier registre, ouvrant le second, on obtien-