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FABRICATION
DE L'ACIER DE FORGE.
chaleur vers le fond du creuset, et il en résulte, de toute manière, une économie notable de combustible. Le forgeur doit être fort attentif, d'abord à ne pas laisser fondre l'acier et même à ne pas lui faire éprouver une forte chaleur pendant y aurait beaucoup de délong-temps, chet. Il prend également diverses précautions pour le forger, surtout au commencement ; laisse refroidir un peu le lopin et ne frappe d'abord qu'un petit nombre de coups très faibles puis il remet la pièce dans le creuset et la plonge dans les scories qui s'y trouvent alors, afin d'en souder complétement toutes les parties et de la forger en une barre carrée. Le dernier forgeage doit être exécuté aussi rapidement que possible, afin que la barre soit jetée dans l'eau ( trempée ) étant encore très chaude, et y prenne une grande dureté. On la prend ensuite ( la partie la moins affinée , qu'on a toujours distinguée en forgeant, étant placée en dessus ) pour l'appuyer sur une enclume et la frapper avec un marteau à main. Lorsque l'acier est fin et dur, il se brise au pre-
lée en en soudant une autre. Une sole ne sert guère, terme moyen, qu'a faire neuf loupes, et comme on emploie huit heures pour chaque
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mier coup comme du verre et sans résonner, d'autres exigent plusieurs coups ; enfin, il y a des
barres qui ne se cassent point, et qui forment une seconde qualité d'acier, seulement convenable pour la fabrication des outils communs la première prend le nom d'edelstahl. Le marteau à forger ne pèse pas plus de 55o à 600 liv.
Les tuyères en fer forgé durent au plus quatorze jours ;, mais il peut arriver qu'il s'en trouve hors de service après la première fonte: on donne
la préférence à ce métal sur le cuivre , parce qu'on peut aisément remplacer une partie brii-
opération , ce sont environ trois jours de durée totale.
Lorsqu'on opère sur de bonne fonte à acier, une allure un peu crue (rohgang) pendant la formation de la loupe produit de l'acier de bonne
qualité et en forte proportion, parce qu'il y a
peu de fer de scorifié ; mais comme il faut un peu plus de temps, la consommation en charbon augmente, et il peut se faire que l'avantage précédent disparaisse entièrement, et que cette marche de l'opération ne devienne désavantageuse. L'allure opposée, l'affinage rapide (gaargang), donne lieu à une moindre dépense de charbon,
mais il y a un plus grand déchet sur l'acier ; d'ailleurs, celui-ci est toujours plus mêlé de fer,
et le produit contient bien plus d'acier de seconde qualité ( mittaiir ). La loupe est ordinairement du poids de floo livres environ , et l'on en fait trois en vingtquatre heures par un bon travail; mais la rapidité de la conversion en acier dépend beaucoup de la nature de la fonte employée : nous avons dit précédemment que celle qui formait le plus promptement de l'acier était produite par un mélange de deux tiers de fer spathique avec un tiers de braunstein, d'une structure rayonnée et ayant une bande grise assez épaisse ; mais cet acier n'est pas très bon ; il reste toujours moins dur que celui qui provient de l'affinage de la fonte
blanche lamelleuse, résultat de la fusion des minerais de fer spathique de Müsen.