Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 23]

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TRAVAIL

graduellement la chaleur : on le convertit en mélange composé principalement de sulfure de plomb non décomposé, sulfate et oxide de plomb dont les proportions relatives dépendent du plus

ou moins de soin avec lequel les ouvriers ont

Réduction du schlich.

conduit le travail. A Lea , on commence par donner un coup de feu, cela est peut-être nécessaire pour échauffer la capacité intérieure du fourneau, considérablement refroidie pendant la refonte des crasses de l'opération précédente : au surplus, il se forme également un mélange de sulfure, sulfate et oxide de plomb ; il est à demi fondu. Après le grillage ou la calcination , on élève dans chacune des usines dont nous avons parlé la température du fourneau, de manière à:transformer lé schlich en une masse pâteuse : l'oxide

et le sulfate réagissent alors sur le sulfure de

manière à produire un sous-sulfure dont le métal se sépare par liquation. M, Puvis a très bien expliqué ce phénomène chimique dans un méRafraîchissemens du fourneau,

moire inséré dans les Annales des mines en 1817. Les rafraichissemens du fourneau ( cooling of the fitruace) facilitent la liquation toutes les fois

que le sous-sulfure s'étant formé, le minerai a passé, par l'élévation de température, de l'état pâteux à l'état liquide : ils ramènent le schlich à l'é-

tat pâteux, et sont ainsi nécessaires pour produire , comme le disait M. fleuri, la séparation des dilférens corps. Addition du fluate de chaux.

La proportion des gangues augmentant à mesure que l'on obtient une plus grande quantité de plomb , le fendant (futaie et -carbonate de chaux ), que l'OEa ajoute à Lea, a pcitiri but d'en

entraîner une partie à l'état de scories liquides;

DU PLOMB.

45 mais il est probable que le sulfate de plomb deve-

nant prédominant en même temps que les gangues, ces scories liquides doivent en retenir une assez forte dose. Les scories séchées en contiennent encore davantage ; mais l'on se rappelle qu'elles sont refondues au fourneau à manche. Le séchage des scories liquides par la chaux, Séchage des

Holywell, a pour but de déplacer, par cette

scolies

base terreuse, l'oxide de plomb qu'elles renfer- par la chaux.

ment , afin qu'a l'état de liberté il puisse réagir sur le sulfure échappé à la décomposition ou au Peut-être aussi la chaux n'agit-elle que méca- Autre effet niquement en diminuant la fluidité des produits: de la chaux.

répandue sur le bain de plomb, elle le préserve de l'oxidation. Le fer des outils, qui s'usent très promptement, Effet du fer

est aussi un agent réductif du sulfure de plomb. des outils. L'addition du menu charbon , qui se fait en Addition de même temps que celle de la chaux, comme à menu charbon. Grassington -, a pour effet de réduire directement de l'oxide de plomb , ou de ramener du sulfate à l'état de sulfure : elle a aussi lieu à Holywell dans quelques cas particuliers. L'appauvrissement des scories peut être poussé Limite .(rali-

pauvrissetrès loin , en prolongeant l'opération et mufti- ment des scopliant les additions de chaux et de charbon : ce ries. sont des considérations économiques qui doivent fixer la limite de richesse à laquelle il convient de retirer ces crasses du fourneau à réverbère pour les passer dans le fourneau à manche. s'a est vrai qu'en Cornouailles on coule toutes les scories, il arriverait que l'opération , qui

ailleurs alien dans le fourneau à manche, s'y effectuerait dans le fourneau à réverbère.