Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 55]

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PROCÉDÉS D'AM ALG AM ATION

APPLIQUÉS AUX MINÉR AIS D'ARGENT.

bien que tout l'acide hydrochlorique ait été décomposé par le métal. Les résultats de ces expériences portent à conclure que les chlorures de fer et de cuivre qui se forment pour l'addition du magistral dans le mélange préparé par l'amalgamation en Amérique, bien qu'éprouvant une température de 190 R., n'exercent aucune action immédiate sur le sulfure d'argent ; cependant il est certain qu'ils contribuent à la décomposition de celui qui se trouve

nier effet serait accru par un grillage, on ne peut

dans les minerais. Si l'on voulait admettre que cette action s'exerce indirectement, par exemple, en excitant l'efflorescence, on ne concevrait pas encore bien comment

le sulfate de cuivre et le sel marin, qui n'éprouvent aucune altération à l'air, qui ne s'échauffent point ensemble, et ne peuvent prendre de part active et immédiate dans la décomposition spontanée, agissent cependant plus fortement sur le sulfure d'argent que le sulfate de fer, qui se (lécompose très promptement à l'air et qui semblerait, d'après cela, devoir exciter davantage l'efflorescence des sulfures métal ligues mêlés aveclui.

Tout en rejetant l'action immédiate des chlorides de cuivre et de fer sur les sulfures métalliques dans l'amalgamation américaine , il faut pourtant avouer que la décomposition spontanée de ces sulfures par efflorescence contribue à la séparation de l'argent de ces miné.rais..Dans cette

hypothèse, on ne retirerait du sulfure d'argent qu'une portion de ce métal correspondante à la portion du sulfure qui aurait été décomposée dune manière inconnue par l'action immédiate des chlorures, ou bien par efflorescence spontanée. Comme il est à présumer que ce der,

douter que cette préparation ne contribuât à faire retirer plus d'argent des minérais sulfureux,

tout en abrégeant beaucoup l'opération. Les résidus d'amalgamation lavés, dits polvillo, qui n'ont point été attaqués et qui , contenant plus ou moins d'argent, sont traités par la fonte avec

d'autres rninrais , montrent bien que la plus

grande partie du sulfure d'argent qui se trouvait primitivement n'a pas éprouvé de décomposition. Ce n'est qu'en faisant une analyse exacte des résidus d'amalgamation que l'on pourrait reconnaître si par la trituration dans les cours ( sur les aires ), le mercure ne décompose pas directement une portion du sulfure (l'argent, en formant du sulfure de mercure et de l'amalgame d'argent ; ce qui n'est pas invraisemblable. Si, par suite de la décomposition spontanée des sulfures métalliques, il s'est formé un peu de su I tate

d'argent, ce sulfure n'a pu manquer d'être converti en chlorure par le sel marin que l'on mêle dans les montones, en sorte que l'amalgamation proprement dite a pour objet, en Amérique, la décom-

position du chlorure d'argent ; mais il restait à examiner si le sel marin , outre la fonction de changer les sulfates Métalliques en chlorures et en chlorides, n'a pas encore d'autres usages, et si le magistral ajouté ne sert pas à exciter la composition du chlorure (l'argent par le mercure ou n'exerce pas encore quelque autre action utile.

D'ailleurs , les recherches qui suivent ont été

dirigées dans le but de reconnaître les circonstances des deux procédés d'amalgamation , dans l'un desquels ( celui d'Amérique ) c'est le mer-