Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 61]

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PlIOCÉDS D'AMALGAMATION

APPLIQUÉS AUX MINERAIS D'ARGENT.

réaction n'est pas sensible après plusieurs jours: Le chloride est toujours changé en chlorure, et tous les métaux qui se trouvent -dans le sulfure composé s'approprient une partie du chlore que peut fournir le chloride, en se convertissant en

L'oxide de cuivre n'agit pas sur le sel marin mais bien roxidule, l'oxide de plomb et l'oxide d'argent, qui en séparent la soude ; il se forme des oxi-chlorures de ces métaux. Cette décom-

chlorure; mais cette réaction est toujours fort lente, même en l'aidant par une température de

100 degrés. Les dissolutions de chloride de cuivre, qui ne sont pas très concentrées , n'agissent point sur les sulfures métalliques. -Enfin , il fallait encore étudier l'action du sel marin sur les métaux, les oxides métalliques et les chlorures, en. présence du mercure; car on sait que ce sel est un des agens les plus importans dans le procédé (l'amalgamation. Les métaux libres de toute combinaison n'exercent aucune action sur le sel marin dissous dans l'eau , lorsque l'on opère à l'abri du contact de l'air; mais., dans le cas contraire, il y a une action des métaux oxidables sur le sel, qui est lente, mais qui peut devenir assez vive lorsqu'il s'agit du fer ou du cuivre. Il se forme un chlorure qui se dissout dans la liqueur et se précipite ensuite peu à peu en un sel basique. Il est très surprenant que ce chlorure puisse demeurer en dissolution clans la liqueur en présence de la soude ; il faudrait chercher à reconnaître s'il ne se forme pas un sel triple, car la liqueur ne paraît point alcaline en l'essayant avec le papier jaune ; mais elle donne, par les prussiates rouges, des précipités d'un bleu obscur et d'un rouge brun, qui indiquent la présence des chlorures de fer et de cuivre, tandis que le prussiate jaune ne produit aucune coloration.

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position a lieu même à la chaleur de diges-

tion , mais lentement. Le sel marin et le chlo-

rure d'argent n'agissent point l'un sur l'autre pas plus que tout autre chlorure ou chloride .mais une dissolution concentrée de ce sel peut prendre une quantité notable de chlorure d'argent; la combinaison de ces deux chlorures cris-

tallise en cubes, qui ne se dissolvent pas dans l'eau et ne sont pas décomposés par son action. Le composé liquide de sel marin et de chlorure d'argent est détruit par une surabondance d'eau, qui précipite la totalité de ce dernier. La réduction du chlorure d'argent par les métaux est accélérée, par la présence du sel marin, d'une manière très marquée et fort digne d'atten-

tion. Si l'on fait usage d'une dissolution assez

concentrée de sel pour qu'elle puisse dissoudre du chlorure, la réduction de celui-ci par le mercure s'effectue dans un temps bien moindre que si l'on eût employé le zinc ou le fer seulement. Le mercure se recouvre d'une poussière grise de chlorure, prend le mat de l'argent non poli, et se comporte absolument comme celui qu'on observe dans le cours de l'amalgamation américaine, lorsque l'opération réussit bien. Cette même décomposition (réduction) par le moyen du sel marin a lieu avec plusieurs autres métaux, de même qu'avec le mercure. Relativement à cet effet, te sel marin paraît' plus efficace que l'acide hydrochlorique concentré: comme celui-ci,-il sert de conducteur et accé-