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BASSIN SECONDAIRE
Au point où se termine cette plaine, on commence à voir la petite ville de Thiviers, dont on
n'est plus séparé que par un vallon assez profond c'est dans cet intervalle qu'a lieu le passage
au terrain secondaire. On remarque d'abord , en descendant, des affleuremens d'un schiste argileux, disposé en couches inclinées de 6o à 70 degrés au nord, et traversé d'un grand nombre de veines de quartz et de schiste carburé; quelques pas plus loin , ces schistes disparaissent et font place aux roches secondaires, qui s'étendent, sans interruption , jusqu'à mi-chemin de Périgueux.
Là, d'ailleurs, on observe un changement no-
table dans la végétation ,et l'aspect du sol ; le pays
n'est plus aussi montueux , les coteaux se prolongent à de grandes distances, présentant par-. tout des plateaux unis, qui se terminent comme par étages et qui sont couverts de riches moissons.
Le terrain de schiste argileux qui se suit au
loin, à l'est de Thiviers , ne va point à l'ouest au delà du Suquet ; dans l'intervalle , il se montre à nu dans les petites vallées arrosées par la Colle. A Lagrange, près Saint-Romain, il tient des bancs de jaspe, et passe à des (hontes schistoïdes, dans lesquelles se trouve un banc de serpentine ; Suquet, c'est une roche de granite et de gneiss qui paraît, et sur laquelle doit reposer la diorite altérée qu'on trouve au fond des travaux faits en ce lieu. Le terrain secondaire qui recouvre irnmédiatement ces roches primitives ou intermédiaires se compose de grès blanc, d'arkose et calcaire magnésifere, de jaspes et argiles. Le grès forme le fond du vallon de Thiviers
ce grès, de composition assez homogène, est
I85 quartzeux, sans ciment apparent ; la grosseur de DU SUD-OUEST DE LA FRANCE.
ses grains varie de celle d'un pois à celle d'une tète d'épingle ; il contient quelques grains de feldspath blanchâtre et quelques paillettes isolées de mica argentin ; il est disposé en bancs de 0tttu75 à im d'épaisseur, qui s'inclinent légèrement
vers le sud : on l'exploite, sur quelques points, pour pierres de construction ; il s'élève jusqu'à une assez grande hauteur sur le coteau du sud il semble d'ailleurs s'enfoncer à une assez grande profondeur, car un puits qu'on creusait au bas de la ville, pour chercher des sources, était déjà parvenu au niveau de 13 mètres sans l'avoir traversé. 11 se montre, en outre, sur les deux bords de la rivière de Colle, immédiatement superposé aux schistes argileux et siliceux, ainsi qu'au village du Suquet, recouvrant la diorite altérée. Ce grès n'a point les caractères dtigrès bigarré; qui sont d'être micacé, marneux et bariolé; ce n'est pas non plus le grès houiller, en couches forte. ment inclinées de Brives : ce ne peut donc être que le grès blanc (quadersandstein ), et en effet il se rapporte parfaitement à celui décrit ordinairenient sous ce nom. L'arkose se montre tantôt .sous la forme d'un grès arénacé, grisâtre, formé de grains de quartz hyalin gris et de feldspath laminaire ou kaolinique blanchâtre, empâtés dans un ciment fin , de nature quartzo-micacée, qui, dans quelques unes de ses parties, fait une légère effervescence avec les acides. Dans cet état, elle tient quelques pétrifications des genres bélemnites (B. apicicurvatus)
et pectinites ( P. equivalvis), et renferme quelques géodes siliceuses et quelques veines de ba13 l'. Fil, 2e. livr. 183o.