Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 236]

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PREPARATION MECANIQUE

DU MENER A.I DE PLOMB.

vage , mais plutôt une classification par ordre de richesse. Elle se sert du balai seul, en le promenant légèrement à la surface du schlich; à chaque

grossièrement au net les sables métallifères qui

galène, qui sont entraînées et se déposent entièrement sur la table par ordre de pesanteur. En continuant ainsi, et remontant souvent sa charge, elle arrive bientôt au point où le schlich s'est di-

rend au bas de la table, la galène restant à la

coup , elle détache de la blende et un peu de

visé en deux portions occupant deux parties

bien distinctes sur la table. Celle qui occupe le bas (A) renferme presque tout le sulfure de zinc, le quartz, et du sulfure de plomb en quantité notable. L autre , située au milieu, est composée de galène pure avec trace de blende et de quartz ; elle est mise à part pour les fonderies. Sa teneur en plomb est de o,6o à o,65.

La question aurait donc été résolue si l'on avait pu séparer toute la galène contenue dans la parue (A) : dans ce but, j'essayai de la laver sur une table longue de 2 I pieds, large de 34 pouces ( c'est la plus grande largeur avec laquelle une

laveuse puisse commodément travailler ). La pente était de 6 lignes par pied, la charge de 15 litres.

Sur cette table, le travail se fit d'une manière un peu différente que sur les autres ; on ne saurait trop la décrire. Elle consiste particulièrement à se servir du balai avec adresse et légèreté, à communiquer à l'eau une série d'oscillations telles que

celles qui pourraient lui être imprimées par un mouvement de va-eu vient très lent et point brus, que du tout. On ne peut mieux comparer l'effet produit qu'a celui des vagues, qui, constamment poussées et :repoussées sur le rivage, mettent

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s'y tr..)u vent.'

Quoi qu'il en soit, avec un peu d'habitude, la séparation s'exécute très bien, toute la blende se partie supérieure.

il est vrai de dire que le schlich obtenu par cette méthode n'est pas tout à fait aussi pur que le précédent ; il rend seulement o,56 à o,58 de plomb, et il faut trois quarts d'heure pour laver la charge de 15 litres.

Quant à la blende, elle renferme un peu de quartz et seulement trace de galène, des essais multipliés n'ayant jamais donné plus de o,o3 à o,o4 de plomb. Ce procédé de lavage est singulièrement facilité par le peu de volume des charges ; il est des plus simples et des plus économiques, une seule laveuse pouvant relaver les résidus blendeux de quinze autres. Ses avantages sont de donner une plus grande quantité de schlichs, d'en donner de plus riches,

(l'économiser les frais de fonte, de prévenir les engorgemens des fourneaux, et surtout de diminuer la perte au fondage. Lavage des sables du bocaid.

Il diffère peu de celui des schlamms , seulement il est plus facile ; les sables sont un peu plus riches, moins tenaces, mais, en revanche ils renferment plus de blende. Pour laver une charge de 28 litres, il faut de trente-deux à trentecinq minutes.

Pour une charge de schlamms de 20 litres, il faut de quarante à quarante-cinq minutes.