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SUR LA MINE D ETAIN
En effet, M. de la Guérande, ancien officier de marine, habitant de Piriac, qui avait été pendant long-temps prisonnier en Angleterre, aux environs des mines d'étain de Cornouailles, étant allé à la pêche, et ayant eu besoin d'un corps pesant pour ses lignes, ramassa un galet dont
la pesanteur le frappa. Il reconnut ce galet
pour de la mine d'étain, en le comparant, chez lui, à un échantillon de Cornouailles. Ce fait ayant éveillé son attention, il découvrit non - seulement d'autres galets, mais encore du sable et des veines stannifères. M. de la Guérande fit part de sa découverte, d'abord à M. de Mondoret ( propriétaire de la terre de l'Auvergne ), qui envoya des échantillons à MM. Athenas. et Dubuisson , de Nantes. Ces minéralogistes, voulant constater un fait aussi intéressant, se transportèrent sur les lieux, où ils reconnurent, à l'aide de M. de la Guérande , la présence de l'étain oxidé. Ce dernier eut la même complaisance pour M. Stersart du Buron, qui s'y rendit également quelque temps après. MM. Athenas et Dubuisson adressèrent de suite, à M. le comte Laumond, alors directeur général des mines, une lettre dans. laquelle, après avoirdonné une description du terrain, ils demandaient qu'on prît acte de leur déclaration. M. Mathieu, ingénieur en chef, d'après les ordres du directeur général, fit un rapport qui confirma cette découverte. Enfin, en août 1817, M. Baillet , inspecteur divisionnaire, chus le voyage qu'il fit en Bretagne, s'empressa d'aller visiter ce gisement important. D'après son rapport et ses' observations, nous avons été charges
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d'explorer la côte avec plus de détails qu'on ne l'avait fait jusqu'alors, et d'y faire quelques recherches. C'est sur le bord de la mer seulement, loin des routes, le long d'uné,.. dité. _escarpée- et déchirée par les vagues, et dirigée en travers des couches,
qu'il nous .a.`ite-pobible'd!étudier le terrain, et de parvenir à la connaiSsance exacte de sa cons-
titution géologique, et de toutes les circonstancesTdu gisement i de l'étain oXidé.
Après'avoir acquis cès -connaissances préliminaires, il nous a été possible de rechercher avec plus de sûreté, et au moyen-de quelques travaux, les mêmes caractères, les mêmes circonstances sur d'autres. points; et notaniment dans Pintérieur des terres, dans ler§ îles ét îlotï'Voisins du rivage ,. et de généraliser ces 'premières observations: Mais il ne'suffisait'pas, pour remplir en-
tièrement le but de notre mission, de reconnaître la présence et l'étendue du minerai d'é-
tain ; il fallait encore le soumettre à différentes
expériences, pour acquérir quelques données sur le traitement métallurgique qu'il conviendra d'y appliquer, et pour juger de la qualité du métal qu'il produit. Nous diviserons donc ce rapport en trois sections: La première aura pour objet l'examen de la constitution géologique de la côte.
Dans la seconde, nous ferons connaître les ouvrages de recherches et d'exploitation que nous avons entrepris, non - seulement sur le bord de la mer, mais encore clans l'intérieur des terres, pour acquérir des données certaines surie gisement de l'étain.. -