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CARBONISATION
déposé le plan et les coupes à la chambre de com-
merce ; mais, comme on devra y carboniser à la fois de pile on 2m;20o de tourbe, les dimensions des diverses parties de ce fourneau devront être établies proportionnellement à sa capacité. La cornue ou le vaisseau distillatoire, qui de-
vra être en fonte ou en fer battu, présentera la forme d'un cylindre dont le diamètre sera de 1"",5o sur une élévation de i"-,66; elle sera assujettie de façon à laisser un léger vide entre ses
parois et le mur d'enveloppe : d'un autre côté, les canaux servant à la circulation de la flamme devront avoir une largeur de ou",23 environ ; celui inférieur sera construit au niveau du plancher, servant à supporter la cornue, et la flamme
-ne s'y introduira que par une ouverture pratiquée à l'extrémité opposée à celle du diamètre
du fburneau où est construite la porte de la grille ; c'est à cette ouverture qu'aboutira, par
un plan incliné, le massif servant de soutien aux barreaux qui composent le foyer : ceux-ci devront être placés dans le sens de la direction des
deux portes de la manoeuvre, leur épaisseur sera de on",o4, et ils devront laisser entre eux un
espace vide de o,o27. A l'égard des barreaux placés au-dessous de la grille et qui se rattachent aux armures extérieures, ils devront avoir o"",o27 en carré , tandis qu'il conviendra de réduire chaque armure à la forme d'une plate-bande de on'.,o4 d'épaisseur sur on",o95 de largeur : ces armures seront liéesentre elles par un deuxième cha ;sis coinposéde barres placées dans la partie supérieure du fourneau et - auxquelles on donnera les
nr, 1.1 l'ouràt: 189 mhnes dimensions qu'à celles qui supportent la grille ou le plancher de la cornue. La conduite du. feu et le déchargement du fourneau s'exécuteraient dans le travail en grand, comme je l'ai indiqué pour l'appareil en petit ; mais on ne serait jamais obligé d'attendre que le charbon de tourbe fùt refroidi dans le fourneau pour l'en retirer, sans crainte d'un embrasement : il suffirait pour cela d'avoir constamment à sa disposition trois cornues en fonte ou. en fer battu qui se su ceéderaient alternativement,
et qu'on enleverait aussitôt que la distillation serait achevée, pour en placer une autre qui aurait été chargée à l'avance ; le temps qui s'écoulerait, en opérant avec deux de ces cornues, suffirait au refroidissement complet de la matière contenue dans la troisième, et dès-lors, il n'y aurait aucune interruption dans le travail, dont la célérité serait d'autant plus grande qu.'on profiterait de la chaleur acquise dans les carbonisations précédentes. Une semblable disposition occasionnerait une économie bien sensible dans l'emploi du combustible; elle pourrait aussi contribuer à fournir des produits distillatoires en plus grande abondance; mais il serait à propos de multiplier les réfrigérans ou cuves pleines d'eau ; il convien-
drait encore de donner plus de longueur aux tuyaux distillatoires , dont la température ne devrait être que de 7 à 8° à l'extrémité la plus éloignée du récipient. Enfin , comme les produits liquides peuvent recevoir différens usages, selon leur degré de concentration ou d'épaississement, il deviendra
nécessaire de cbanger les vases qui servent à les