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1Di LA TOURBE.
CARBONTSAIIOX
recueillir, à mesure que la distillation plus ou moins avancée fournira, ou de l'eau styptique ou du savonnule ammoniacal ou du goudron. Ou devra aussi, pour ajouter encore à l'économie du combustible, adapter au couvercle de chaque récipient, indépendamment du tuyau qui y conduit les produits di stillatoires , un autre tuyau servant à l'échappement du gaz hydrogène carboné ou de tous autres non dissolubleset inflammables : ceux-ci devront êire ensuite amenés, par une disposition convenable, jusqu'au
niveau inférieur de la grille, et dès-lors., il est facile de sentir qu'on sera dispensé, sur-lout vers
la fin de l'opération, de consommer une aussi grande quantité de combustible. Le succès de ce travail en grand doit dépendre
essentiellement du choix de la tourbe mise en oeuvre, et en conséquence, il conviendra de ne soumettre à la carbonisation qu'une tourbe bien sèche, très-compacte, exempte de roseaux et dont on reconnaîtra aisément la qualité par la couleur blanche des cendres que donnera sa combustion : on devra réserver, pour être brûlée sur la grille , la tourbe plus légère, et même celle dite mousseuse, qu'on appliquera principalement dans le commencement de l'opération. Ces conditions étant remplies, On parviendra à obtenir, sinon la totalité, du moins la majeure partie des produits .que donne l'analyse la plus exacte de la tourbe : la distillation de cette ma-
tière m'a formé, sur un poids de 38 grammes ou 115 centim. cubes, 5g",1898 de liquide, 2gr.,6019 de goudron, I3,7,2000 de charbon , et de son poids ou 45 fois environ en outre les son volume de gaz inflammable..
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D'un autre côté, le charbon, ainsi obtenu, serait parfaitement inodore et offrirait d'autant plus de consistance que la tourbe dont il provien-
drait serait elle-même plus solide ; c'est dans cette vue qu'il serait essentiel de faire subir cette dernière une compression dans des moules , ou mieux encore ,d'employer le limon tourbeux que fournissent si abondamment les go-
dailles ou tremblans des marais de laVesle, pour
le piétiner et le soumettre ensuite à une forte
,. ainsi qu'on le pratique dans quel-: pies départemens du nord de la France. Quoi qu'il en soit on peut attester que ce travail en grand, dont la mise de fonds n'excéderait pas une somme de 25oo francs pour un fourneau susceptible de carboniser à (a fois de pile, y compris encore les cornues et les tuyaux distillatoires , fournirait un charbon plus économique que celui de bois. Cette assertion est d'autant plus plausible que, dans les expériences exécutées en petit,
dessiccation
la pile de tourbe a été évaluée beaucoup au-
dessus de ce qu'elle coûterait réellement à l'entrepreneur qui disposerait son appareil à la proxi. Mite convenable des tourbières, et qui pourrait extraire par lui-même dans le terrain d'autrui, ou mieux encore dans ses propriétés. L'usage du bois deviendrait d'ailleurs absolument nul dans l'opération e , et la consommation en tourbe employée comme com-
bustible sera d'autant plus atténuée , que les
vaisseaux distillatoires se succéderont sans atten-
dre le refroidissement du charbon, et qu'en
outre onpourra vers la fin de l'opération se servir utilement des gaz inflammables.