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CARBONISATION
DE LA TOURBE:
On peut donc déduire de ces diverses consi-4 dérations, que la dépense du charbon de tourbe
pense, lorsqu'on la compare à d'autres combustibles, mais bien encore par rapport aut effets qui peuvent résulter de son usage, en la mettant avec d'autres matières. On a dû aussi chercher à connaître jusqu'à' quel point le commerce et les arts peuvent uti-
a été portée au maximum, surtout si l'on ;réfléchit que le bénéfice qui doit en résulter est tout-à-fait indépendant du parti plus ou moins avantageux qu'on pourrait tirer des produits
accessoires, et en particulier du goudron, et de la liqueur ammoniacale elle-même, lorsqu'on sera parvenu à la dépouiller de son odeur em-. pyreumatique : je ne parle point ici du muriate d'ammoniaque, que je ne l'ai obtenu que dans la faible proportion de 2,-,96 par chaque litre de liqueur; je ferai seulement observer que ce pro-
duit peut devenir plus considérable, si l'on a soin de séparer le liquide plus concentré pour le traiter par l'intermède du muriate de soude, en rapprochant le plus possible le mélange, et en 'soumettant le résidu à la distillation dans des appareils- convenables , pour obtenir, par voie de
sublimation, le muriate d'ammoniaque.
Ces détails suffiront, je pense, pour taire sentir les avantages qu'on pourrait retirer de la distillation de la tourbe, puisqu'il en résulterait, indépendamment d'un combustible capable de remplacer avec économie le charbon de bois, d'autres
produits accessoires qui pourraient être appliqués utilement dans les arts, ainsi qu'il va être
démontré dans la troisième partie de ce mémoire.
TROISIÈME PARTIE.
On a dû. s'attacher avant tont , en répétant
des expériences déjà faites depuis long-temps, à démontrer la préférence qu'on doit accorder à la tourbe carbonisée , non-seulemeut eu égard
à l'économie dans la' consommation et la dé-
liser les produits accessoires que donne la distillation de la tourbe, en les appliquant aux mêmes
emplois que ceux provenant de l'épuration de la houille.
Tel a été le but principal des expériences nombreuses qui ont été faites sous les yeux d'un. des adjoints de la commune de Reims et de deux commissaires délégués par la chambre de con-imerce de la même ville. Les procès-verbaux , qui ont été déposés entre les mains du président de cette chambre, renferment tous les détails relatifs à ces essais; il suffira d'en présenter ici l'extrait , en se bornant aux résultats obtenus et à l'opinion de MM. les commissaires. Les expériences consignées dans le procèsverbal , N°. t , constatent ro. Qu'un même poids de tourbe, charbon de tourbe et de houille a produit différens degrés de chaleur expansive, dont les rapports sont comme ceux des trois nombres r,50; 6,5o;
9,25; 2°. Que les temps de la durée de la combustion sont entre eux comme ï : 1,234 : 1,349; 3°. Que les dépenses qu'exigerait l'emploi comparatif de ces trois combustibles, pour pro-
duire le même degré de chaleur, sans avoir
néanmoins égard aux temps pendant lesquels le feu peut être entretenu avec chacun d'eux, Tome IF. ne. livr.