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CARBONISATION
de cuivre , il en résulte, pour la soie, une Cou-;
leur d'un bel olive qui résiste à l'action des
aides, et qui s'avive par le lavage dans l'eau de savon ; 4.. que la liqueur de tourbe peut servir
principalement à piéter et à obtenir des couleurs rembrunies, comme l'olive foncé et le savoyard ; 5.. enfin, que cette même liqueur peut fixer la couleur des bois de teinture sur la laine et la soie, qui se colorent en un brun violacé, auquel le lavage dans l'eau de savon donne une plus grande intensité.
Les commissaires ont conclu de ces expéri-ences que la liqueur de tourbe peut être appliquée , dans la teinture , avec d'autant plus. d'avantage , qu'elle pourrait être débitée à un très bas prix , le bénéfice résultant de la vente
de ce liquide étant étranger à celui que doit
fournir le charbonnage de la tourbe. Mais, comme les matières teintes par l'intermède de cet te liqueur restent encore empreintes
d'une légère odeur empyreumatique , qui se. perd néanmoins presque en totalité dans le garançage et le débouilli dans les acides ; MM. les conviendrait de commissaires' ont pensé
chercher à enlever entièrement cette odeur, sans atténuer pour cela le principe colorant ainsiqu'il arrive lorsqu'On soumet les matières entre deux couches de poussier de charbon. Enfin , le septièmè et dernier procès - verbal constate qu'on peut employer le goudron retiré de la tourbe plus avantageusement que le goudron végétal , pour l'enduit du bois eu les cordages, puisque la consommation est- moindre dans le premier cas que dans le deuxième _et
DE LA TOURBE.
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qu'en outre le goudron que fournit la distillalion dela tourbe pourrait êtrevendu à un prix beaucoup inférieur. ,MM. les commissaires pensent que ce pro-
duit solide , ,qui peut être appliqué aux divers usages de la marine., doit ajouter' encore au degré d'impôrtance qu'on doit attacher à la carbonisation de la -tourbe. CONCLUSIOYS GÉNÉR2LES.
Ce mémoire renferme, d'un côté, les détails relatifs aux moyens d'exécuter en grand', avec toute l'économie désirable, l'opération du charbonnage de la tourbe, et de l'autre, les principaux résultats des expériences, servant à démontrer l'application utile qu'on pourrait faire, dans
le commerce et dans /es arts, des produits solides ou liquides que l'on obtient en convertis saut la tourbe en charbon. Il ne doit donc plus-aujourd'hui rester aucun doute sur le bénéfice que donnerait une semblable entreprise, sur-tout entre les mains de quelques capitalistes qui possèdent un plus ou moins grand nombre de terrains marécageux, le long des deux rives de la Vesle : cette spéculation leur deviendrait d'autant plus profitable qu'en se bornant même à l'extraction de la
tourbe, elle leur offrirait un moyen de retirer de leur sOl un plus grand revenu, par le débit abondant de cette matière, que leur assure le voisinage des villes manufacturières, qui ne tarderaient pas à substituer la tourbe à la houille, comme elles ont naguères employé celle-ci en remplacement du bois. Un sondage exact a déjà développé, sur une