Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 118]

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SUR LES ACIERS

.DE LA BÉRARDIkRE.

cesseur de M. Jakson , fabrique beaucoup de. limes en acierfondu; et M. Milleret, qui a livré par an au commerce et aux manufactures d'ar-

Relativement à la manufacture de la Bérardière , près Saint-Etienne , il résulte des essais et des nombreux renseignemens authentiques que. nous avons rassemblés, que, secondée de ses trois autres elle est aujourd'hui en état, parétablissemens' l'emploi que l'on y fait faire des

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mes, environ 16o,o0o kilogram. d'acier raffiné, est aujourd'hui monté de manière à en fournir 240 kilogrammes, principalement en aciers na-

turels renés (1), et 5o,oco kilogrammes en acierfondzz soudable. D'après ces faits, il est constant que nos aciéries avec nos excellens minerais de fer, préparés. dans nos forges , raffinés dans nos fabriques,.

sont en état de fournir, en, concurrence, les

unes des autres, toutes les variétés d'acier dont nous avons besoin, et même quelques-unes supérieures à celles que nous recevons de l'étranger :

déjà nos Manufactures royales d'armes n'emploient que des aciers. français, et il y a lieu d'espérer que, si le Gouvernement continue à protéger la fabrication des aciers et les mafactUres qui se sont établies d'après la connufactures fiance que leur donnaient des tarifs sanctionnés pour les droits d'entrée sur les aciers étrangers, nous pourrons bientôt mettre le commerce en

état de verser au-dehors, non-seulement des

aciers naturels raffnés et par la combinaison de ces aciers avec ceux cémentés , de fournir une grande variété d'aciers supérieurs pour les divers usages du commerce et des arts;

Que tous 'ces aciers ont été reconnus par le Conseil général des Mines -pour être de) bonne qualité et pour offrir mêMe plusieurs variétés supérieures à celles qui sont en -usage.; enfin cette grande et belle manufacture doit donner

par le raffinage des aciers naturels qu'elle a particulièrement perfectionnés (1 ), une non -

velfe réputation ,aux aciers français qui présenteront de grands avantages au commerce et aux arts ; et déjà, depuis 1817, elle offre une dimi-

nution fort sensible dans les prix de ses pro

(i) L'auteur de la Sidérotechnie, tome IV, page 115 , a

objets fabriqués avec nos aciers, mais encore des aciers divers non fabriqués.

annoncé en 1812 , que l'acier brut francais ne le cède souvent en rien aux aciers bruts que l'on prépare dans les aciéries de Styrie .de.Garinthie, et dans celles qui jouissent de la plus haute réputation, et en diffère par cela seul que les usines fran-

(i) L'avantage de ces aciers sur ceux obtenus par la cénzenta-

çaises livrent leurs aciers bruts sans choix, tandis que 'les autres triera leurs barreaux pour en former au moins deux qualités, l'une d'ader dur, l'autre d'acier mou, qui mettent

tion, consiste principalement en une combinaison plus intime du carbone avec le fer, qui fait que des limes, des outils,

étant usés, puis détrempés, taillés et retrempes, reprennent plusieurs fois successivement le dur 5' tandis que des fers cémentés légèrement peuvent donner de fort bonnes limes mais qui étant ensuite détrempées redeviennent souvent du fer qui n'est plus susceptible de devenir dur, çe qui porte un grand préjudice aux ouvriers.

l'ouvrier dans le cas de choisir, avec certitude, celui dont il a besoin, sans être exposé à en rejeter beaucoup comme inutiles. Il indique, page 114, les départemens de l'Isère, du Nivernais, des comme offrant à une compagnie qui Pyrénées, acheterait leurs aciers bruts, pour les trier, les reforger et les raffiner, les moyens d'en tirer ,deux avantages réels, l'un de donner une grande réputation aux aciers du pays, l'autre de