Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 280]

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SUR LE GYPSE

montagnes qui sépare la vallée de la Gconne de celle de la Grande Eau. On peut observer la superposition de ce calcaire sur /a couche de gypse du Bouillet, au Roc de Beaume à peu de distance à l'est de Bex ; dans la galerie du Bouillez; à gauche du sentier dit de Benetiens qui conduit de la mine d'Entredeux-Gryonnes à Pallozucre ; à la Pouza, dans un ravin à peu de distance à l'ouest du

dans la galerie

principale de Panex, et à .Planzbuit en allant au

Dard.

La couche supérieure de gypse, que je nomme la couche du Fondement, parce que cette mine setrouve dans cette couche de gypse, repose im-

médiatement sur ce calcaire. Elle est moins

épaisse que celle du Bouillet , et a sur-tout moins d étendue en longueur et en largeur ; elle forme en grande partie les deux côtés de la -gorge profonde et étroite, dite du Fondement, et de celle

dite de la Petite Gryonne. Outre la mine du Fondement, celle dite des rauds s'y trouve

également. La superposition de ce gypse sur le calcaire qui le sépare du gypse de la couche du Bouillet , s'observe frès-bien dans le Puits du Bey de la Colice ; dans la galerie du Bouillet dans toute lapartie dela rive droite de la Gryonne

qui se trouve entre la mine d'Entre - deux-

Ciyonnes et celle du Fondement infe'rieur; et dans la galerie d' Airag-e du Fondement. Le calcaire qui repose sur ce gypse a peu d'é-

tendue. Il forme tout le terrain situé entre Arveye et la PetiteGiyonne. On peut bien observer

sa superposition sur le gypse à la sortie des esca-

liers du Fondement, et dans la galerie de Bon Espoir; les deux galeries, dites du De'lit de Bon

DE BEX.

559 _Espoir, sont poussées sur la séparationrentre le

gypse et le calcaire. La carte ci -jointe donnera

une idée beaucoup plus neq,e de la disposition de

ces deux couches de gypse, que ne peut le faire une description, qui d'ailleurs, pour être intelligible, exige toujours une connaissance exacte de la topographie de la contrée. J'observerai encore que le gypse de Bex n'est qu'une portion, extrêmement peu considérable,

d'une immense bande, ou, pour le dire plus exactement, d'une file de différentes couches

de gypse pie j'ai suivies depuis la vallée jusques -au lac de Thoun, et qui depuis ces deux points s'étend vraisemblablement beaucoup plus loin, soit à l'ouest dans la Savoie, soit à l'est dans les petits cantons, en longeant constammentla pente qui descend au nord depuis le faîte de la chaîne septentrionale des Alpes. lime resterait encore à décrire les autres roches de transition des environs de Bex , qui étant supérieures au gypse, constituent le faîte de cette partie de la chaîne des Alpes , et en général les montagnes les plus élevées de la contrée ; elles méritent aussi de fixer l'attention par les faits géognostiques fort intéressans qu'elles présentent, tels que les coquilles fossiles et l'anthracite des Diablerets; le grès vert de Taviglianaz; les g rauvvackes rouges de la Dent Bouge et de la Dent de Morde, etc. Mais comme leur description m'entraînerait trop loin, j'ai préféré la réserver pour un autre mémoire et je terminerai celuici en resumant en peu de mots les faits principaux que j'y ai rapportés ). Les environs de Bex sont formés par le terrain primitif et par le terrain de transition.