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584 SUR LA GÉOLOGIE tements chisteuses, d'un gris foncé presque noir, renfermant des couches subordonnées de gypse rouge, dont la cassure présente des faisceaux
courbes de petites lames cristallines ; le gypse forme aussi des veines contournées qui suivent les ondulations des feuillets de marne, et des filets qui les coupent, et se trouve enfin très-mélangé. Après une hauteur inconnue, mais considérable , de ces marnes gypseuses, il existe une épaisseur de 6 à 8 mètres de calcaire argileux compacte blanchâtre, formée d'assises minces et parfaitement planes. Les marnes gypseuses reviennent ensuite, puis du gypse très-marneux, moins rouge que le précédent, dont les bancs sont séparés par des couches de marne, subordonnées à leur tour
à la matière gypseuse.
En continuant de s'élever, on trouve plusieurs masses de gypse séparées par des marnes pures et des marnes gypseuses : le gypse , sauf quel-
ques exceptions partielles, devient plus pur;. sa couleur s'affaiblit, elle passe successivement par les nuances rouge clair, rosacée, grise et blanche; l'épaisseur de ses bancs augmente, tandis que les lits de marne qui les séparent de-
viennent plus minces ; ses faces cristallines diminuent de grandeur et finissent par disparaître entièrement.
La dernière masse qui fournit le plus beau plâtre, renferme des bancs de 3 mètres, et même en quelques endroits de 5 mètres de puissance; on ne trouve plus ensuite une seule trace de gypse, jusqu'au sommet de la dernière formation des montagnes du Jura. Je n'ai pas connaissance que l'on ait encore
DE LONS-LE-SAUNIER.
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rencontré dans ces masses de gypse aucune espèce de corps organisés. Il existe au-dessus des gypses une grande hauteur de marnes, caractérisées par leurs couleurs variées ; leur coupe, qui se découvre quelquefois dans des gorges transversales, offre des bandes rubanées, nuancées de diverses couleurs, dont les plus générales et les mieux déterminées sont : le blanc , le vert, le violet, le rouge, le gris et le bleu ; je les désignerai sous le nom de marnes irisées. Ces marnes généralement compactes et granuleuses , feuilletées seulement dans les parties grises et bleues, ont une faible agrégation ; elles renferment des bancs plus solides de diverses natures. On voit d'abord immédiatement sur les gypses, un banc de calcaire blanchâtre analogue à celui que j'ai indiqué dans les marnes gypseuses, mais plus grossier. Il existe, à une distance des gypses, que je ne
puis encore préciser, une couche de houille
schisteuse très-maigre, dont l'épaisseur reconnue sur une grande étendue est comprise entre 12 et 30 centimètres. A quelques mètres au-dessus, on trouve une
épaisseur assez considérable de couches, d'un calcaire blanc sale , divisé dans tous les sens par des veines spathiques, qui , résistant mieux que lui à l'action destructive de l'air et de l'eau, lui donnent souvent un aspect carié ; on pourrait le nommer calcaire cloisonné. Les marnes irisées renferment ensuite des bancs isolés de grès siliceux impressionné, d'une épaisseur qui varie de 3 à 32 centimètres ; les corps organisés qu'ils enveloppèrent lors de leur