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SUR LA -dOLOCIE 610 côté de la France; la route de Lyon à Strasbourg, dans une étendue de plus de quatre myriamètres' de part et d'antre de la ville de Lons-le-Saunier, est tracée précisément à son pied dans la direction
du S. S. O. au N. N. E. Au sud de la ville, le bord de ce gradin est sillonné profondément et divisé en côtes longitudinales couvertes à leur sommet de bois ou de montagnes. Au nord il offre un vaste plateau échancré par quelques vallées transversales, et bordé de buttes et de collines bien cultivées ; ces collines peu élevées et situées dans le prolongement des côtes, sont presque toujours couronnées de quelques:.bane&_de rochers jaunâtres peu étendus. En observant avec soin les parois *des vallées,
j'ai reconnu dans toute leur étendue la succession, des couches que je viens d'indiquer. Les marnes sont presque par-tout masquées
par la terre végétale ; on ne les aperçoit que dans quelques arrachemens, et jamais sur une grande étendue de sorte que leur simple ins-
pection peut laisser des doutes sur leur prolongement au_dessus de la masse du calcaire oolithique; je les ai long-temps observées sans pouvoir prononcer sur cette question ; mais enfin , dans quelques points, notamment à l'est et au sud-ouest de Conliége, j'ai remarqué un passage insensible des bancs de calcaire marneux aux bancs oolithiques; or, ceux-là sont subordonnés aux bancs de marne ; il est donc évident qu'ils appartiennent tous à la même formation. D'ailleurs, j'ai eu l'occasion de faire creuser sous le
banc de mine de fer, et j'y ai toujours trouvé
DE LONS-LE-SAUNIEB.
6 les marnes, ce qui ne laisse plus IIà. aucun doute sur l'existence des bancs de des bancs solides de calcaire marne au-dessous La parfaite identité des oolithique. couches de chaque côté des vallées prouve qu'elles étaient lices et ne formaient originairement qu'un même massif. La nature et la dispoon respective de ces masses minérales étant bien connues, on peut conclure, sans avoir à aucune hypothèse, la manière dontrecours les vallées ont été forniées.
En effet, ces niasses minérales ont été dépar les eaux de la mer : c'est un fait Prouvé par les animaux marins que l'on trouve dans toute leur étendue. Lorsque les eaux les posées
abandonnèrent , les marnes dûrent Je poids devenu plus considérablese tasser sous qui les recouvrait ; leur faible de la masse ténacité présentant moins de résistance que celle des supérieures, les eaux les entraînèrent, masses rent des passages dans leur épaisseur, se frayèen y formant de vastes galeries. Si l'on se représente l'épaisseur considérable des marnes, qui ést en endroits de plus de ico mètres, voici certains le tableau qui s'offre à l'imagination Un immense plateau sons lequel existent de vastes souterrains que l'eau ne cesse d'agrandir, s'affaisse à mesure que la marne se dérobe sous lui; les parties dépourvues de tout soutien, cédam à leur poids énorme, s'enfoncent , se brisent; les eaux entraînent leurs débris, les roulent au loin, laissant à leurs places de profondes ravines ou vallées. Les parties mieux soutenues r