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SUR LA dOLOCIE 6 résistent, mais elles sont minées à leur pied ; leurs bancs, portant à faux sur le bord des rup-
tures, se renversent, se placent dans des positions inclinées, se courbent et se contournent suivant la forme des terrains sur lesquels ils
s'appliquent. De là les montagnes, et les formes variées que présentent leurs couches. Les grottes qui existent dans la masse oolithique, sont dues à quelques-unes des galeries, dont le toit mieux soutenu ne s'est enfoncé que
dans une partie de son épaisseur. Ce sont de vraies vallées souterraines.
Je n'ai point la vaine prétention de faire un système général. Je préviens que je n'applique mon raisonnement qu'aux terrains où j'ai observé les faits sur lesquels il est fondé. Les vallées de Macôrnais , de Lons-le-Saunier, de Voiteur, etc., forment àleur origine les échancrures du. plateau dont il a été question
elles se prolongent ensuite à travers des côtés et des collines. L'aspect général de leurs parois élevées est celui d'un mur de rochers, qui est surmonté
d'un terrain rocailleux presque vertical' couvert de landes, et depuis lequel descend, avec la pente uniforme des rnarènes , un. coteau fertile , coirvert d'excellentes vignes. La ligne de jonction du mur de rochers avec l'espèce de contrefort qui part de son pied , est précisément à la séparation des deux masses énormes de calcaire et de marne; on est toujours assuré d'y trouver le banc de mine de fer oolithique; cette ligne suit, les légères inflexions de leurs couches, dont la disposition, en général, 'écarte peu de l'horizontale. L'action de l'air et de l'eau désagrégeant les
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marnes qui supportent les bancs calcaires, a miner le pied de l'escarpement, jusqu'à ce que les éboulemens qui recouvraient les marnes de débris les eussent mises à l'abri de la détériora-
tion atmosphérique; depuis lors les talus se sont recouverts de terre végétale, et ils n'ont
plus été exposés que de loin en loin aux ravages des éboulemens. Si l'on observe maintenant que la masse calcane est fendillée dans tous les sens perpendiculairement à ses assises, et qu'elle se brise en prismes droits, on verra pourquoi les escarpemens sont toujours perpendiculaires aux bancs; et la forme régulière et constante que présentent les parois des vallées n'aura plus rien de surpre' nant., La partie supérieure de la troisième des vallées dont on vient de faire mention, sous le nom de _Roche de Baume , paraîtconnue être beauCoup moins ancienne que les autres ; les escarpemens offrent des surplombs considérables qui déterminent de fréquens éboulemens; les débris forment des talus parfaitement réguliers de 45 degrés de pente, qui ne sont recouverts de terre végétale en aucun point; et il est probable que des siècles s'écouleront encore avant qu'ils puissent être cultivés. La forme de ces vallées présente les mêmes sinuosités qu'une rivière qui serpente; les angles saillans de l'un des bords correspondent aux angles rentrans de l'autre. Si l'on néglige ces déviations partielles, il n'y a que deux directions principales, l'une du sud au nord, comme celle des vallées longitudinales, et l'autre du sud- est au nord-ouest.