Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 313]

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ANALYSE DU PHOSPHATE DE FER 624 chaux. Le phosphate de fer, qui n'est retenu en dissolution qu'a la faveur de l'excès d'acide, est complete-ment précipité par l'un de ces agens, et les dissolutions donnent ensuite très-facilement une belle cristallisation de sulfate de fer.

M. Flachat, propriétaire de la fabrique de

Wissant , ayant envoyé, il y a un an, au laboratoire de l'Ecole royale des Mines, des échantillons du dépôt qui se forme dans les chaudières, et de toutes les pyrites dont il fait usage, nous avons analysé le dépôt ; et, ayant reconnu qu'il

était tel que M. Longchamp l'avait annonce,

ET DU PHOSPHATE DE CHAUX DE VVISSANT. 625

Nous allons faire connaître les résultats de nos analyses 1°. Dépôt des chaudières. Cette matière res- Dépôt det semble à une pierre

à plâtre grossière; elle est ch"diè'ea° en morceaux de quelques centimètres d'épaisseur; sa cassure est grenue et terne, d'un blanc sale, rougeâtre dans quelques parties et verdâtre dans d'autres

on la raye facilement avec l'ongle.

Elle a une saveur vitriolique qui est évidemment due à du sulfate de fer mélangé, et qui lui donne quelquefois la texture cristalline. Réduite en poudre et lavée à grande eau, elle laisse un dépôt pulvérulent, d'un gris verdâtre clair lorsqu'on le dessèche lentement à l'air, et qui devient d'un rouge plus ou moins foncé par la calcination dans le creuset de platine. La li-

nous avons analysé les minerais, pour chercher à rendre compte de la production du phosphate de fer. Nous pensions d'abord qu'il était possible que les pyrites continssent du phosphure de fer, ce qui aurait été fort remarquable ; mais nous avons bientôt reconnu que ces pyrites étaient de même nature que les pyrites ordinaires, qu'elles ne contenaient pas de phosphore, et que c'était à la gangue de l'une d'elles, contenant beaucoup de phosphate de chaux, qu'il fallait attribuer la présence du phosphate de fer : le phosphate de chaux est décomposé par l'acide sulfurique en excès qui existe toujours dans les minerais grillés et le phosphate acide de chaux qui en résulte est décomposé lui-même en totalité par le sulfate de fer. Le phosphate de fer reste en dissolution

queur est très-fortement acide : elle produit par cristallisation environ 0,16 de sulfate de fer. L'eau mère, évaporée fortement siccité, laisse dégager de l'eau et beaucoup d'acide sulfurique, et il reste environ o,oit d'oxide rouge de fer, renfermant une trace d'alumine et d'acide phosphorique. Les proportions sont :

toxide , il se change peu-à-peu en grande partie, par le contact de l'air, en phosphate de peroxide, qui est beaucoup moins soluble que le premier.

Le dépôt pulvérulent, desséché à l'étuve, perd par la calcination 0,21 à 0,22 d'eau s'agglomérer; il prend une teinte de rougesans qui n'est pas la même pour tous les échantillons cette teinte est tantôt très-claire et tantôt rouge d'ocre assez foncé. On en a analyséd'un un Tome IF, 4e. livr. $s

dans les lessives, qui ne paraissent pas retenir une quantité notable de sulfate de chaux, et il se dépose par la concentration, d'autant plus abondamment, qu'étant d'abord à base de pro-

Dépôt desséché..,,,,

o,68

Sulfate de fer cristallisé.. . Eau et acide sulfurique

Oxide de fer....

.

...

o,i6 o,x5 .

0,01

1,00