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FABRICATION
la commodité de les placer dans le fourneau à décaper, comme on va l'expliquer plus en détail. Ce fourneau ou four est chauffé par la flamme
d'un foyer d'une construction particulière, et c'est cette flamme qui décape les feuilles que l'on met dans le four par rangées de trois feuilles, jusqu'à ce que le four soit plein. Il est clair que
si on les mettait à plat sur la sole du four, la flamme ne jouerait que sur une face de chaque feuille, -tandis qu'étant pliées, comme on l'a déjà dit, elle agit également sur les deux faces. On peut remarquer ici que la forme de toutes les feuilles de fer-blanc, une sorte exceptée, est celle d'un parallélogramme, et que si une feuille de papier fort ou de carton, de 13 pouces de. long sur iode large, est pliée à son centre sous un angle d'environ 600, et posée ensuite sur ses deux bords extrêmes, on aura la forme d'une feuille n'). i , convenablement disposée pour le four à décaper. L'opération du nettoyage des feuilles (clearzsing) , comme on l'appelle et qui précède celle destinée à enlever les écailles d'oxide, se commence en laissant les feuilles pendant quatre ou cinq minutes dans un mélange d'acide muriatique et d'eau, dans la proportion de 4 livres d'acide et de 24 d'eau. Cette quantité d'eau acidulée suffit généralement pour 1.800 feuilles ou pour huit caisses de 225 feuilles chacune.
Après le séjour prescrit des feuilles dans la liqueur acide, on les en retire, et on les place sur le sol, trois dans une rangée, et alors, par le moyen d'une barre de fer placée au-dessous d'elles, on les porte dans le fourneau chauffé au rouge, où on les laisse jusqu'à ce que la chaleur
DU FER-BLANC.
657 en ait détaché les écailles d'oxide; opération que Pon avait en vue en les soumettant à cette haute température. Lorsque cet effet est produit, on pose les feuilles sur une aire où on les laisse refroidir. On les redresse ensuite et on les aplatit sur un bloc de fonte de fer. L'ouvrier connaît, à l'apparence des feuilles, pendant cette opération% sa elles ont été bien décapées, c'est-à-dire, si la
rouille ou oxide a été bien enlevée ; car alors elles paraissent bigarrées de bleu et de blanc, en quelque sorte comme le papier marbré. L'opération qu'on vient de décrire s'appelle décaper (scale). Comme il est impossible d'empêcher que pendant ce procédé les feuilles ne se voilent ou ne se défigurent, on les lamine une seconde fois entre une paire de cylindres de fonte de fer convenablement endurcie et d'un très-beau poli. Cette opération rend les deux faces des feuilles parfaitement unies, et leur donne une sorte de poli. Les cylindres ont chacun environ 17 pouces de longueur et 12 011 13 de diamètre ; mais je suis porté à penser que si leur diamètre était plus grand, ils rendraient les feuilles de fer plus planes, et favoriseraient beaucoup le travail sous tous les rapports (t). Tous les cylindres qui sont employés dans cette fabrication pour laminer les feuilles, soit à chaud, soit à froid, sont des cylindres durs; (1) Depuis que ceci est écrit, j'ai soumis mon manuscrit à une personne qui est intéressée pour beaucoup dans une manufacture de ferblanc, et elle m'a dit que les cylindres que l'on y emploie pour laminer à froid ont 3o pouces de diamètre,.