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MINERAIS DE PLOMB ARGENTIFF.RES 770 L'air lancé par une tuyère en fer, dont l'orifice
DE VIALAS ET DE VILLEEORT. a
om,oZo de diamètre, est ensuite dirigé et épar-
pillé sur la surface du bain ,
au moyen d'une
sorte de pelle de fer appelée papillon. A mesure
que le bain s'abaisse , on fait baisser le -papillon Charge.
en même temps , -en relevant son manche. La charge du fourneau de coupelle se com-
pose de 6o quintaux environ ; c'est-à-dire qu'oit passe en deux affinages le plomb riche obtenu dans la fonte précédente. La coupelle étant préparée comme 'nous l'avons dit plus haut , on y met un lit de paille, et .
par-dessus on range symétriquement les lingots
de plomb à affiner. Cela fait, on place le chapeau , on le lute bien tout autour avec de la terre grasse, puis on commence à faire le feu dans la chauffe : ce feu doit être très-doux au commencement de l'opération, afin de chass' er l'humidité peu-à-peu , sans quoi , il en pourrait résulter des accidens très-graves. Bientôt le plomb entre en fusion, et peu après des crasses commence') t à surnager; on augmente alors le feu , et on remue fréquemment avec une
râcle de fer ; enfin, quand tout est parfaitement fondu , on commence à faire jouer la trompe. A cette époque, l'ouvrier s'arme d'un râble en bois adapté à un manche de fer, pour tirer dehors les premières crasses ou premiers écumages : c'est ce qui forme les abstrichs ou litharges noires. Lorsque ces premiers écumages ont été enlevés et que le bain est devenu bien rouge, il commence à se former à sa surface une petite pellicule de litharge , c'est environ dix-huit heures après le commencement de l'opération. Alors l'affineur, muni d'une barre de fer terminée par
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une sorte de scie, fait une petite rigole dans les
cendres de la voie, par où la litharge, chassée par Je, vent, vient couler sur le sOl de l'atelier. il est assez ordinaire que la première qui sort du fourneau entraîne avec elle quelques gouttelettes de
plomb: c'est .pourquoi on a soin de la mettre à part, aussi bien que toute celle qui, dans la suite' du travail, paraîtrait en contenir (1) ; c'est ce qu'on nomme la litharge riche.
La litharge marchande est celle qui occupe l'intérieur des gros morceaux d'oxide de plomb, qui se coagulent en sortes de stalactites. Ces gros morceaux , en se refroidissant, se rompent, et on trouve leur intérieur devenu friable, et rempli de petites lamelles brillantes d'un rouge de brique, tandis que l'enveloppe est jaune (2). Le reste forme la litharge ordinaire.
Pendant la sortie de la litharge, l'ouvrier est Muni d'un crochet, avec lequel il enlève les ma-, fières qui s'attachent au fond de la rigole.
Lorsque lé bain n'est plus recouvert de litharge, ce dont on est averti par la diminution des fumées, et parce que quelquefois il coule du plomb, l'affineur ferme la rigole avec des 'cen-
dres humectées, qu'on a soin de tenir près de lui dans une caisse, et qu'il tasse fortement en appuyant dessus avec le dos de son crochet ; il ne
la r'ouvre ensuite que quand il s'est formé de (s) C'esi sur-tout vers la fin de l'opération qu'il est trèsimportant d'avoir attention à cela, parce qu'alors le plomb est tres-riche en argent. (2) 11 paraît qu'on obtient d'autant plus de Marge marliande, que l'avancement de la voie des litharges est plus considérable.
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