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CHIMIE.
des atomes et leur jux,ta-position, et est indépen. dante de leur nature chimique. Cependant, la différence des formes cristallines n'indique pas nécessairement des nombres d'atomes differens.
On a déterminé le nombre d'atomes dont se composent un grand nombre de combinaisons; mais il reste de l'incertitude à l'égard de plusieurs; .on ne sait pas si l'on doit les multiplier ou les diviser par un nombre entier. Ainsi l'acide arsénique et l'acide phosphorique contiennent le
même nombre d'atomes d'oxigène pour un atonie de radical ; mais si l'on compare les arséniates ou les phosphates avec le nitrates, qui paraissent avoir la même constitution, on trouve que leurs formes cristallines sont incompatibles. Cela peut tenir à deux causes différentes : ,ro. à ce que les acides arsénique et phosphorique contiennent deux ou quatre atonies de radical pour cinq atomes d'oxigène , tandis que dans l'acide nitrique, il n'y a qu'un atonie de radical pour cinq atomes d'oxigène ; 20. OU ce que la juxta-position des
cinq atomes d'oxigène et du radical s'est faite
d'une _manière différente dans les acides arsénique et phosphorique que dans l'acide nitrique. Ce sont ces réflexions générales qui ont conduit à la connaissance des faits dont nous allons parler.
On a étudié les acides, les oxides et la plus grande partie des sels simples et des sels doubles qui cris-
tallisent, et cette étude a mené au même résultat que pour les arséniates et les phosphates. On a trouvé que si une base forme avec un acide un sel qui ait la même forme que cet acide combiné
avec une autre hase, ces hases, en se combinant avec un autre acide quelconque, produisent deux sels de forme identique, lorsque toutefois
EXTRAITS DE JOURNAUX
ces sels sont an même degré de saturation, et renferment le même nombre d'atomes d'eau de cristallisation. C'est ainsi que l'oxide de zinc et la magnésie, dont les sulfates ont la même forme, produisent , avec l'acide sulfureux, des sels qui cristallisent l'un comme l'autre. Quand deux composés qui ont un élément commun ont la même forme, les autres élémens pris isolément ont également une forme commune ; et réciproquement deux corps de même forme, en se combinant avec un élément commun, produisent des composés de forme identique.
L'examen des sels a fait partager les oxides en plusieurs classes, sous le rapport de leur forme cristalline. Parmi-les oxides à deux atomes d'ox i gène, la chaux, la magnésie, !es protoxides de
fer,de manganèse, de cobalt et de nickel, le deu-
toxide de cuivre, les oxides de zinc et de cadmium , forment une classe : 1.a baryte, la strontiane et l'oxide de plomb .forment une autre classe. Les sels des oxides de la première classe, qui sont isomorphes entre eux , ont des formes incompatibles avec les formes des sels du même genre de la seconde classe : cependant tous les caractères chimiques qui forcent à. admettre un
atome de métal pour deux atonies d'oxigène dans les oxides d'une de ces classes ,. sont les mêmes pour les oxides de l'autre classe. Nous avons ici l'exemple du cas où la juxta-position des molécules produit une différence dans la forme : il est à présumer que si des circonstances déterminaient dans les sels d'une classe un changement dans la juxta-position , ils prendraient la forme cristalline, des sels de l'autre