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classe. Voilà ce qui a lieu en effet pour le carbo-
nate de chaux, qui, comme spath calcaire, appartient à une classe , et , comme arzagonite, à l'autre. Si l'arrangement des molécules était tout-à-fait indépendant de l'affinité chimique , de la capacité pour la chaleur, et en général de toutes les influences qui peuvent résulter de la nature dela matière, on conçoit que les corps- isomorphes auraient non-seulement les mêmes joints et les mêmes modifications, mais encore rigoureusement les mêmes angles. Maissi la matière exerce une certaine influence qui dépende de sa nature , il pourra en résulter une petite variation dans le rapport des axes des cristaux, et par con.
séquent dans les angles-. Quoi qu'il en soit, cette variation n'existera pas dans les cristaux symétriques dans lesquels les axes sont égaux; elle ne portera que sur la longueur de l'axe princi-
pal dans le prisme hexaèdre et dans le rhomboïde, tandis que les trois autres axes resteront toujours égaux entre eux : c'est ainsi que l'ob-
servation nous présente effectivement les 'phénomènes. L'angle de la forme cristalline varie dans une même substance jusqu'à un certain point, et cette variation dépend des circonstances qui concourent à la formation de la substance. Par exemple, on peut, en ajoutant un excès d'acide à la dissolution du bi-arséniate de potasse, qui
se présente ordinairement sous la forme de prismes carrés terminés par quatre plans, nonseulement changer les angles des faces terminales, mais même rendre courbes les faces latérales. Cette variation des angles est quelquefois plus grande et constante dans les corps iso-
EXTRAITS DE JOURNAUX.
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morphes, sur-tout lorsque leur forme cristalline s'éloigne beaucoup du système régulier. Les arséniates et les phosphates en offrent un exemple : l'arséniate et le phosphate d'ammoniaque, qui cristallisent de la même manière , donnent
une différence de plus d'un degré dans les angles. On rencontre cette différence dans les angles , dans plusieurs combinaisons naturelles entre autres, dans le carbonate de chaux et dans
les carbonates qui ont pour bases des oxides isomorphes avec la chaux ; comme aussi dans les carbonate et sulfate de baryte et les carbonates et sulfates qui ont pour bases des oxides isomorphes avec la baryte. Pour chaque classe
les joints qui déterminent la forme primitive les faces secondaires , et beaucoup de caractères physiques , sont absolument les mêmes
seulement il y a dans les angles une différence qui est en général très-peu considérable , mais
qui, dans le carbonate de chaux et le carbo-
nate de magnésie, va jusqu'à 2°17'. Cette différence ne suppose pas que les molécules constituantes ne sont pas isomorphes : elles proviennent probablement de ce que la nature des molécules constituantes n'est pas la même dans la direction de chaque axe des cristaux. Il y a, dans
toutes les classes de corps isomorphes
, des exemples qui viennent à l'appui de cette supposition : l'oxide de plomb et la strontiane pro: duisent , en se combinant avec plusieurs acides des sels qui n'ont pas la même forme que les sels de baryte du même genre. Si cette diffé-
rence n'était pas due à une force modifiante mais provenait de ce que les bases ne sont pas