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108 Gaz hydro gène phosphoré non inflammable spontanément.
On a supposé généralement que l'hydrogène phosphoré qui ne s'enflamme pas spontanément à l'air contenait moins de phosphore que celui dont il vient d'être question; mais mes expériences prouvent tout le contraire. L'acide phosphoreux se change, par la chaleur,
en acide phosphorique et en gaz phosphoré
non inflammable spontanément, dont la composition varie à chaque instant, mais qui contient de 0,9237 à 0,9500 de phosphore, c'est-à-dire toujours plus que le gaz inflammable. L'acide phosphorique, qui est le résidu de l'opération, résulte en partie de ce que l'acide phosphoreux abandonne du phosphore, et en partie de ce qu'il se décompose de l'eau la quantité d'eau qui se décompose est d'autant plus grande que la chaleur à laquelle on soumet l'acide est moins élevée, et
il en résulte en même temps un gaz d'autant
moins phosphoré. Ce gaz est un mélange particulier que je me réserve de faire connaître, et il
ne peut pas être confondu, comme on l'a fait jusqu'à présent, avec celui que l'on obtient en décomposant l'hydrogène phosphoré spontanément inflammable et en lui enlevant du phosphore. Les phénomènes que présente l'acide hypophosphoreux en se décomposant par la chaleur sont tout-à-fait semblables à ceux que manifeste l'acide phosphoreux, et les gaz phosphorés qui se dégagent sont les mêmes.
Caz qui se
On peut préparer la plupart des phosphites
dégagent neutres en faisant réagir le protochlorure de phoslorsqu'o. dé- phore dissous dans l'eau sur les chlorures métalcompose les ligues. Lorsque les phosphites contiennent assez 11Y,P, °I)11"- d'eau
pour transformer tout l'acide phosphoreux
EXTRAITS DE JOURNAUX.
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espar en acide phosphorique, c'est-à-dire au moins un t jchaleur.. atome, ils se changent en phosphates neutres, et l'hydrogène se dégage presque sans phosphore.
Lorsque ces phosphites ne contiennent qu'un demi-atome d'eau, ou qu'il ne s'en décompose
qu'un demi-atome, ou enfin que la base contient d'oxigène , et qu'il ne se décompose qu'un atome d'eau, le phosphate restant n'est plus neutre; il est formé de 5at. de base et de et' d'acide, et il se dégage du phosphore. Les autres phos-
phites neutres donnent en se décomposant un gaz qui contient une petite quantité de phosphore, laquelle, le plus souvent, dépend vraisemblablement d'une décomposition incomplète des phosphites ; dans tous les cas, le résidu est brunâtre, coloré par un peu de cette matière qu'on a désignée par le nom d'oxide de phosphore. Les phosphites de baryte, de chaux, de strontiane, de potasse, de soude, de protoxide de fer, de glucine, de chrême, de cobalt, de nic-
kel, de cadmium, d'antimoine et de bismuth
donnent de l'hydrogène pur ; ceux de plomb, de manganèse, donnent de l'hydrogène phosphoré. Ce gaz devrait être composé d'un atonie de phosphore et de 2 atomes d'hydrogène, et il y a tout lieu de croire qu'il n'est pas un simple mé-
lange, mais il n'est pas pur : la chaleur le décompose en partie, et de là le phosphore qu'on observe dans le col de la cornue. Le phosphite d'ammoniaque perd d'abord son ammoniaque
puis se décompose comme si l'acide eût été primitivement libre. Le phosphite acide de baryte laisse dégager par la chaleur un gaz phosphoré. Le sous-phosphite de plomb donne de l'hydrogène pur.