Annales des Mines (1828, série 2, volume 3) [Image 203]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

SUR LA. RÉSISTANCE DE L'AIR

DANS DES TUYAUX DE CONDUITE.

en nous rapprochant de celui qui est donné par la meilleure de nos observations, la dernière,

cée longitudinalement d'une ouverture en entonnoir et dont l'orifice inférieur

378

celle qui a été faite dans les mêmes circonstances que la plupart de nos expériences, nous adopterons 0,70 , et nous ne pensons pas que ce coef-

ficient puisse donner une erreur de 2 pour ioo dans le calcul de nos dépenses. Ce résultat m'a étonné : je m'attendais à avoir environ olt,65 pour coefficient, l'orifice étant ici presqu'en minces parois ; mais mon étonnement

a diminué en voyant que M. Poncelet, dans un travail qui parait avoir été fait avec beaucoup de soin, a eu habituellement plus de o,8o (1), quoique le bord supérieur de son orifice, bord qui faisait presque la moitié du pourtour de cet orifice, consistât en une simple feuille de tôle et présentât ainsi une bien mince paroi. Déjà, dans plus d'une circonstance, je me suis aperçu que la question de la dépense par les vannes, si importante dans la pratique, est bien loin d'être résol ne.

Trompe.

10. La trompe que nous avons établie pour notre ventilateur est des plus simples ; elle consiste en un seul arbre de sapin , évidé intérieurement, et aboutissant à une barrique, ainsi qu'on le voit, Pl. VII,fig. r et 2. L'arbre a 8n1,o3 de longueur , depuis le seuil du coursier qui lui porte l'eau jusqu'à la barrique; le creux intérieur est cylindrique et de o",216 de diamètre. Dans sa partie supérieure, on a introduit une pièce de bois de im,o6 de long, peres_

(i) Annales de Chimie et de Physique, t. XXX.

379

très-almigé'de °n'Io 5 de diamètre ; c'est .était primitivement l'étrangla/Lon : par la suite, à l'aide d'un second morceau de bois qu'on y a enfoncé, ce diamètre a été réduit à oi",i o. Immédiatement au-dessous de l'étranguillon , l'arbre est percé de .deux ouvertures ou aspirateurs diamétreement opposés, et de oni,o9 de long sur oin,o6 de large : entre

eux 'se trouvent deux autres aspirateurs plus

petits, consistant en de simples trous de tarière. D'ans le principe, les aspirateurs étaient. en plus grand nombre et descendaient jusqu'à deux mètr. au-dessous de rétranguillon : nous verrons, dans un mémoire particulier et relatif à cette trompe, les motifs qui nous ont porté à les boucher. La barrique ou tonne de la trompe avait jni,15 de diamètre au bouge et i",00 au fond; sa hauteur, dans oeuvre, était de 1m,325, et elle avait par conséquent 1,20 Mèt. cub. de capacité : le fond en était entièrement ouvert. Elle était placée dans un petit bassin cylindrique, excavé dans le terrain et plein d'eau ; elle y plongeait de o',8 5, et reposait sur deux pièces de bois mises en croix. A om,7o en contre-bas du fond supérieur, et immédiatement au-dessous de l'arbre, était fixé le tablier ou planche, contre laquelle l'eau allait se briser. La distance entre l'orifice supérieur de l'arbre et le tablier, c'est-à-dire la portion de chute utilisée, était de 8m,95; la chute utile allait jusqu'à 9m,4o lorsqu.e le coursier placé sur l'arbre était plein d'eau.

Sur le fond supérieur de la tonne on avait

deux ouvertures : dans l'une , de 0m,05 de diamètre seulement, on introduisait le bout du ma25.