Annales des Mines (1828, série 2, volume 3) [Image 236]

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SUR LA RÉSISTANCE DE L'AIR

Ainsi, notre formule, aux coefficiens numériques près, est exactement semblable à celle de M. Eytelwein. Elle le sera également à celle de M. de Prony, lorsque la longueur de la conduite sera très-grande par rapport au diamètre, et qu'on pourra en conséquence négliger le terme 54D. Dans une même conduite, sous même charge,

les dépenses sont comme les coefficiens ; la dé-. pense en air atmosphérique serait donc, dans ce cas, à la dépense en eau , comme 664 à 20,8 , ou comme 31,9 ài ; elle serait comme 29,7 à 1, Si l'on eût conservé le coefficient 2279: le rapport entre les racines carrées des densités spécifiques 37 ). L'air éprouve-t-il eût indiqué 28,3 à i ( proportionnellement une moindre résistance que l'eau ? Au reste, la différence, bien que notable, n'est pas grande. ART. II. De la résistance des coudes. 52. Toutes les fois qu'un corps en mouvement Nature de la résistance.

change, par la rencontre d'un obstacle, une direction qu'il avait déjà suivie , il perd une partie de sa vitesse ( représentée, comme l'on sait, par sinus verse de l'angle formé par les deux directions ). Ainsi, lorsque l'air suit un tuyau coudé, à moins que le coude ne soit parfaitement arrondi et que toutes les molécules fluides n'en

prennent exactement la courbure, l'air perdra une partie de sa vitesse ou de sa force élastique. Si donc on place un manomètre immédiatement .avant le coude, et un autre immédiatement après, leur différence devra indiquer la force perdue. Mais nos instrumefiS étaient loin d'être assez sensibles pour donner de telles indications avec

DANS DES TUYAUX DE CONDUITE.

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quelque précision. Nous avons, en conséquence, rendu nos coudes très-forts ; nous les avons mul-

tipliés, et nous avons placé deux manomètres avant et après ces coudes ; nous avons comparé leur différence à celle qu'on avait eue en les adap-

tant à une conduite rectiligne, ayant à-peu-près même longueur, et présentant, autant que possible, les mêmes circonstances de mouvement. De cette manière, nous avons pu obtenir quel-

ques aperçus sur les pertes de vent que les coudes peuvent occasioner dans les usines, mais

nullement obtenir des données assez précises pour Servir de base à une détermination de la résistance due aux coudes et à une formule qui exprimerait cette résistance avec quelque exactitude.

55. Le tableau suivant présente les résultats de la comparaison de quelques expériences portées au tableau N°. II avec celles qui leur étaient le plus analogues , dans le tableau N°. I. H représente toujours la hauteur manométrique au commencement et h à la fin de la conduite. Lorsque la longueur de la conduite anguleuse

tombait entre deux longueurs de la conduite rectiligne, comme dans la première comparai-

son ci-dessous, nous avons pris pour les valeurs

de H et h, dans cette conduite rectiligne, les moyennes entre les deux valeurs données immédiatement par l'observation.

Considéra-

tions relatives à la

pratique.