Annales des Mines (1828, série 2, volume 4) [Image 147]

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FORMATION DE LA FONTE

POUR ACIER.

plus grande proportion de fontes grises ou blan-

par une allure bien chaude et avec des laitiers

ches.

(d) Des laitiers, de leur nature, etc. On a constamment observé que des scories bien liquides et

bien pures accompagnent la fonte miroitante ; elleS,contiennent toujours beaucoup d'oxidule delpanganèse, et cette substance contribue sans doute efficacement à leur donner la fluidité qu'ils montrent dans ce cas : aussi les minérais ou mé-

langesurianganésiferes sontils les plus propres à donner facilement et constamment de la fonte lamelleuse en même temps que des laitiers trèsliquides; néanmoins, la présence de toutes les substances capables d'augmenter la fluidité des laitiers facilite ou rend possible la production de la fonte miroitante ou de celle rubanée. D. Formation de la fonte rubanée; séparation du graphite. La formation simultanée de la fonte blanche lamelleuse ou rayonnée et de la fonte grise dans les fourneaux de Hamm est un fait remarquable, dont l'explication serait moins difficile si l'on connaissait bien les circonstances dans lesquelles

la fonte passe de l'un de ces états à l'autre; si l'on savait pourquoi le graphite se sépare de la fonte ou s'y dissout , etc. Quoi qu'il en soit, voici les faits observés relativement à la production de la fonte rubanée.

Io. Cette fonte est produite pendant long-temps

lorsqu'on continue de faire des charges convenables ; de sorte qu'elle résulte d'un état, assez constant du fourneau. 2'. La fonte blanche lamelleuse étant formée

très-liquides, lorsque les charges en minerai sont au-dessous de ce que le charbon petit moyenne-

ment porter, la fonte rubanée est produite par une légère diminution dans ces charges ; mais ensuite, si l'on augmente celles-ci , la proportion

de la fonte blanche devient de plus en plus grande comparativement à la fonte grise , qui bientôt est réduite à une bande très-mince , et finit par disparaître en entier ; au .commencement d'une campagne, on observe une progression inverse : avec les premières charges, toujours très-faibles, on obtient de la-fonte grise, puis de la fonte rubanée, et ensuite, à .mesure que les charges en minerai augmentent , de la fonte blanche lamelleuse; mais, dans le courant d'un fondage , ce n'est qu'avec des mélanges

particuliers , des minérais très-bien grillés et des. charges exactement mesurées, que l'on peut ob-

tenir des fontes lamelleuses ou rubanées. Les fondeurs de ce pays connaissent si bien leurs fourneaux et les élémens avec lesquels ils opèrent , qu'ils obtiennent presque à volonté de la fonte rubanée, où la bande grise a une épaisseur à-peu-près déterminée. 3°. La production de la fonte rubanée ne paraît pas dépendre de variations qui auraient lieu dans la quantité de charbon formant la charge,

puisqu'elle est produite constamment par les mêmes volumes de charbon ; cependant il faut avoir égard à la nature et aux propriétés de ce combustible pour y proportionner la quantité de minerais et maintenir la température du fourneau; car il ne faut pas oublier que le charbon n'a pas d'influence par sa présence commesubs,