Annales des Mines (1830, série 2, volume 8) [Image 7]

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DESCRIPTION PHYSIQUE

DES ÎLES CANARIES.

démontrée par le petit nombre d'éruptions connues sur les îles Canaries : elles méritent par conséquent un examen attentif.

Les cordées de la lave, presque innombrables

entre Jcod et A dene ; les coulées irrégulières d'Isleta sur l'île de Canaria, les coulées moindres de Vandama, et celles d'Oliva sur la partie septentrionale de Fuertaventure ont tellement les caractères de coulées récentes, qu'on en connaîtrait sans doute les époques de déjection, si l'histoire de ces îles s'étendait seulement à trois siècles en arrière. L'éruption du 15 avril i585, dans le canton de Lavanda , sur Pile de Palma, est la première qui ait été décrite ; la coulée atteignit la mer après avoirparcouru une longueur de 2 lieues.

élevée de celles-ci, celle de Lavanda sur l'île de Palma, ne s'est fait jour qu'à 2,600 pieds au dessus du niveau de la mer. L'éruption du mois de novembre 1824 se fit à une lieue nord-ouest de Puerto de Naos, sur l'île de Lancerote , non loin du cap de Las-Ancones. Quoique ce petit nombre d'éruptions puisse suffire pour désigner le Pic de Teyde comme le point central de ces phénomènes, il y aurait de l'exagération à regarder les îles isolées comme

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La seconde éruption connue se fit sur la

même île, le 17 novembre 1677 ; elle détruisit les bains chauds de Fuercalienta. Elle fut suivie de plus près par celles qu'on observa su r l'île de Ténériffe, 1 es 31. décembre ï 704

et 5 janvier 17o5, près de Guirnar, et par celle du 5 mai 17o6, qui se fit jour au dessus de la ville de Garachino, du côté opposé du Pic. Près dt.,.,$) tiers de file de Lancerote fut dévasté par une éruption qui dura presque continuellement depuis le le'. septembre 1730 jusqu'à 1736. Le 9 juin 1798, une coulée de lave sortit du pied de la montagne de Chahorra, du côté du sud-ouest, à plus de 6,000 pieds d'élévation. Bien peu d'éruptions ont eu lieu, sur l'île de Ténériffe,

à une aussi grande hauteur ; sur les autres îles, elles ne l'atteignent pas à beaucoup près. La plus

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un ensemble, comme les débris d'une grande

contrée ravagée et déchirée en plusieurs parties par des effets volcaniques. Chacune des îles est un tout, chacune renferme au centre un cratère de soulèvernentd'une circonférence considérable, vers le bord extérieur duquel les couches basaltiques se relèvent de tous côtés. Ceci est surtout remarquable sur l'île de Gran-Canaria, où la circonférence extérieure des côtés indique encore aujourd'hui la direction et le contour du cratère

qui se trouve au centre, et la forme circulaire qui en résulte pour l'île prouve incontestablement, au premier aspect, que celle-ci n'est pas un débris, mais que toutes ses parties se rapportent à un centre où prit naissance la force qui la souleva du fond de la mer. Ce fait et la conséquence qu'on en doit tirer sont tout aussi clairs et peutêtre encore plus évidens sur l'île de Palma, parce qu'étant à la fois plus petite et plus élevée, le re-

lèvement peu rapide des couches depuis la circonférence extérieure vers le bord du cratère peut d'autant moins échapper à l'observation. Les cratères de soulèvement sont moins évidens sur Fuertaventura et Lancerote , ces deuX lies ayant été produites et tirées en. longueur Dar