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IO
DESCRIPTION PHYSIQUE
DES ÎLES CANARIES.
T
amas atteignent quelquefois la grosseur de la tête ; ces laves recouvrent plus de 3 lieues car-
quent les volcans de Guimar et de Carachico,
jusqu'au i6 avril 1736 : vers la fin de juin 1731, on vit des flammes sortir de la mer vis à vis de la côte occidentale de Lancerote. Dans le nord de l'île, il y eut aussi une éruption; mais avant les temps historiques, trois cô-
cune des fumerolles provenant de la rupture
rées. L'éruption a duré depuis le er. septembre 1730
nes (l'éruption, dont celui de la Corona est le plus important, ne laissent aucun doute sur cet événement.
lie de Fuertaventura.
L'île de Fuertaventura paraît être la continuation de l'île de Lancerate : comme celle-ci, elle est recouverte de cônes d'éruption et de coulées de lave, mais on ignore absolument l'é-
poque à laquelle ils ont été produits.
Le chapitre VI, d'un intérêt beaucoup plus
général que les précédens , fixera le plus notre attention; il est intitulé : De la nature des phénomènes volcaniques sur les des Canaries et de leur relation avec les autres volcans de la surface du globe.
On donne souvent à chaque éruption de lave le nom de volcan sans avoir l'intention de dire que ce soit un volcan nouveau, c'est simplement une abréviation du mot éruption volcanique. Par exemple, en appelant volcans les Bocche nuove, qui détruisirent Torre del Greco en 1794 , et le Monte-Rosso, qui, en 1669 , ensevelit Catane, on est loin de croire qu'ils aient été autre chose que. des éruptions du Vésuve Ou de l'Etna. Il en est de même pour l'île de Ténériffe, les cartes qui indi-
ceux de Chio et de Sant-Iago ne désignent par là que des éruptions partielles du Pic. Personne, en parlant d'un haut-fourneau, ne regardera chad'une brique comme un haut-fourneau distinct. Le pic de Ténériffe est, comme tous les volcans principaux ( Hauptvuican ), un point central autour duquel les éruptions se sont groupées ; elles nous montrent ainsi qu'il renferme la principale relation entre le dehors et les causes volcaniques internes. Il est moins évident que la même relation existe entre un volcan principal et les éruptions
sur des îles éloignées , et il paraît un peu hardi de faire dériver du Pic les éruptions des îles de Palma et de Lancerote ; mais on en acquiert la conviction en considérant qu'elles ont tous les caractères de celles qui entourent de plus près le pied du volcan principal. Non seulement on n'a jamais vu, même sur les îles les plus distantes de Ténériffe , plusieurs éruptions sortir de la même ouverture; mais on n'a pas même observé que plusieurs éruptions se succédassent sur la même île. On croirait, au contraire , qu'une fois terminée une éruption promette à l'île dévastée un repos durable ; car les éruptions les plus rapprochés, quant à l'époque, ont eu lieu généralement sur des points tout à fait opposés par rapport au volcan principal, le Pic de Ténériffe. Ceci tendrait à prouver qu'il est la seule cause de ces phénomènes, lesquels oscillent, pour ainsi (lire, tout autour de lui jusqu'à des distances considérables, et cette oscillation est déjà suffisamment