Annales des Mines (1830, série 2, volume 8) [Image 31]

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ÈPURATION DES EAUX

destiné à recevoir la grande masse des souillures qui a toujours une tendance à se déposer promp-

tement, et à diminuer les frais et les interruptions de travail nécessités par le bassin d'épuration.Sa forme superficielle est indifférente ,pourvu

qu'elle donne au liquide un cours d'un à deux Mètres de largeur, suivant que l'affluence est petite ou grande. Son fond doit être de niveau ou en contre-pente; sa profondeur au dessus du déversoir de sortie doit être de 3o centimètres au moins, et l'ensemble de ses dimensions doit porter sa capacité à cinq ou six fois le volume du minerai brut à laver dans une journée. Une capacité plus grande est préférable; mais il ne con-

vient pas de l'étendre, s'il doit en résulter des difficultés pour la vidange. On doit tendre à faciliter autant que possible cette opération; il est très utile de pouvoir tirer l'eau à fond un certain temps avant de la commencer, mais il faut pour cela que le bassin de dépôt dispose d'une chute particulière, puisque ses eaux doivent toujours passer au bassin d'épuration; il convient également d'avoir deux bassins en service alternatif, afin d'augmenter le temps du desséchernent avant la vidange. Suivant les dimensions des bassins de dépôt, est plus ou moins avantageux de leur donner des flotteurs. D'après ce que j'ai (lit, l'épaisseur de la 'couche filtrante n'est déterminée, dans la première construction d'une cligne, que par des comparaisons plus ou moins éloignées, plus ou moins difficiles à saisir. Il faut, en conséquence, vérifier la convenance de cette épaisseur, avant de mettre la

SOUILLÉES PAR LE LAVAGE DES MINERAIS.

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digue eu usage. Pour cela, on remplit d'eau claire.

le bassin d'épuration, et, par suite, le bassin régulateur, jusqu'air niveau de la sommité des cadres de la digue filtrante, puis on ouvre la pale régulatrice après avoir réglé l'affluence de l'eau conformément aux plus grands besoins de lavage. Le bassin régulateur se vide, et il arrive ensuite

que l'eau du bassin d'épuration monte, reste stationnaire ou descend.

La couche de sable est trop épaisse dans le premier cas; elle a l'épaisseur convenable dans.

le second, et elle est trop mince dans le troi-

sième. L'excès d'épaisseur nécessite urne réédification;

mais il n'en est pas toujours ainsi de l'excès con-

traire. Pour en juger, on ferme la pale régulatrice jusqu'à ce que les bassins soient remplis, puis on l'ouvre de manière à conserver dans le bassin régulateur une hauteur d'ean qui maintienne le niveau dans l'autre bassin. L'état -de chose peut subsister, sauf à être modifié dans l'occasion, lorsque cette hauteur n'absorbe pas le tiers de la région filtrante. On est réduit à renouveler l'essai que je viens d'indiquer, pour apprécier l'effet d'un change-

ment de la couche de sable ; mais il est à observer

que si ce premier changement ne donne pas un résultat satisfaisant, au moins il fait assez connaître la perméabilité du sable, suivant l'épaisseur de la couche, pour assurer le succès d'une seconde réédification. Le déplacement et le replacement da sable de la digue exigent peu de travail ; la durée du remplissage des bassins est la seule difficulté que puissent présenter les essais,