Annales des Mines (1830, série 2, volume 8) [Image 32]

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62ÉPURATION DES EAUX On peut se soustraire à cette difficulté en 'déterminant la perméabilité du sable par des expériences. faites avant la construction de la digue : pour cela, il faut avoir un vase de 6o centimètres plus élevé que les quatre neuvièmes de la hauteur que l'eau doit avoir devant la digue filtrante, et dont les sections horizontales, toutes égales entre elles , présentent une étendue d'un mètre carré ou environ. Une ouver-

ture de 2 décimètres en carré, garnie d'une grille et inférieurement d'une pale, est pratiquée dans le fond de ce vase; on le place sur des supports qui permettent le jeu de la pale; on étend sur le

fond une couche de gravier de 20 centimètres d'épaisseur; par dessus on établit la couche de sable que l'on veut essayer. La pale étant fermée, bien entendu, on recouvre le sable par une cou-

che d'eau plus épaisse de 5 centimètres que les quatre neuvièmes de la hauteur d'eau devant la

digue, puis on ouvre la pale et on compte le temps nécessaire à un abaissement de ro centimètres. Multipliant le nombre de litres de l'écoulement par le rapport du mètre carré à l'étendue de la section horizontale du vase, et divisant par le nombre de secondes de l'écoulement, on obtient le nombre de litres que la couche de sable laisse passer, en une seconde, par mètre carré de surface. En décrivant les constructions qui forment la

base du procédé d'épuration, j'ai fait connaître l'objet de chacune d'elles. Pour exposer la série des opérations qui le composent, il suffira de répéter, en deux mots ici, que les eaux souillées passent du lavoir dans le bassin de dépôt, on elles se dégagent de la grande portion de leur sortit-

SOUILLÉES PAR LE LAVAGE DES MINÉRAIS.

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lire, qu'elles en sortent par déversement pour entrerdans le bassin d'épuration', que la capacité du vase, le flotteur, la digue filtrante et le bassin régulateur concourent à les faire couler avec assez de lentetir pour que le restant de la souillure se dépose en totalité d'un bout du bassin à l'autre; enfin, qu'elles ne s'échappent qu'après avoir passé au travers de la digue filtrante, et qu'elles sont alors parfaitement clarifiées.

Il ne reste, pour compléter la description de ce procédé, qu'à exposer les règles suivantes sur son usage r". Le bassin d'épuration et le bassin régulateur doivent être remplis d'eau jusqu'au niveau de la sommité des cadres de la digue filtrante, pour être mis en service, et ils doivent être cons-

tamment maintenus dans cet état, ni plus ni

moins d'eau, par le jeu de la pale régulatrice, qui doit graduer l'écoulement suivant les variations

de l'affluence. La manuvre est d'autant moins incommode, que la pale est plus rapprochée des

lavoirs, et on peut la rapprocher indéfiniment en donnant au bassin d'épuration la forme et la situation convenables. 2°. La totalité de l'eau souillée doit être introduite dans les bassins et les parcourir dans toute leur étendue; ils ne doivent jamais recevoir d'autres eaux courantes, et ils doivent rester fermés Pendant toute la durée des interruptions du tra vail.

3°. Le bassin de dépôt doit être curé journelbernent, et cela dans l'intérêt de l'économie des frais et de l'activité du travail. Avec un pareil soin, le bassin d'épuration peut servir pendant