Annales des Mines (1830, série 2, volume 8) [Image 33]

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}:PLRATION DES EAUX

plusieurs années sans être curé, tandis qu'autrement il faudrait consacrer plusieurs fois, chaque année, du temps et des dépenses à cette opération. Le curage du bassin de dépôt peut être fait depuis les bords, ou avec le secours d'un petit pont mobile qui se jette au travers. On l'exécute le plus souvent à la pelle, quelquefois à la drague; mais on évite l'emploi de ce dernier instrument en ayant deux bassins de dépôt, dont l'un

peut se dessécher pendant que l'autre est en

usaae. 4°. Le mouvement des flotteurs doit être constamment libre; on doit les dégager avec soin des

encombremens qui mettraient obstacle à leur marelle.

5°. Si la digue filtrante vient à diminuer de perméabilité de manière à n'être plus propre au service, il faut arrêter le travail, laisser écouler l'eau, puis remplacer le sable et le gravier de cette digue par d'autres, lavés et passés à l'avance;

mais le fait annonce presque toujours que le bassin d'épuration a besoin d'être curé.

6.. On reconnaît que le bassin d'épuration doit être curé, d'abord, comme je viens de le dire, lorsque la digue filtrante s'encombre, ensuite lorsque les eaux ne sont pas entièrement clarifiées après la filtration. Le lavage doit être. entièrement suspendu pendant le curage, et aussi long-temps que les choses ne sont point remises en état. 70. Les dépôt S extraits des bassins doivent être transportés dans des lieux où ils ne fassent point

obstacle à l'écoulement des eaux pendant les inondations, et d'où ils ne puissent jamais être entraînés par les eaux courantes.

SODILLÊES PAR LE LAVAGE DES MENÉRAIS.

80. Toutes les constructions, enfin, doivent être réparées soigneusement lorsqu'il en est besoin, et maintenues constamment en parfait état. Le procédé dont je viens de donner la description détaillée remplira entièrement son objet; il clarifiera complétement les eaux souillées par le lavage du 'lainerai, et il ne sera nuisible en aucune manière aux propriétés voisines, s'il est dirigé, dans son emploi, par les règles que j'ai tracées pour ses constructions et pour leur usage. Son efficacité est assez bien constatée par des applications continuées depuis près d'un an, pour que, (l'avance, on soit fondé à attribuer à la négligence ou à la malveillance les cas où il paraîtrait insuffisant.

Ce procédé présente fort peu de difficulté

d'exécution ; les plus forts lavoirs en usage pour le minerai de fer lavent, au plus, 3 mètres cubes de matière brute par heure ; ils demanderaient moyennement moins de Io litres d'eau par seconde , si on réduisait le volume du liquide à la quantité réellement utile, telle que je l'ai déterminée plus haut. En leur accordant io litres, on

leur donne certainement du superflu, on leur donne plus que le maximum de l'eau utile à tout

lavoir construit et dirigé avec les soins convenables. Ces nombres ne réclament pas une étendue de 10 ares, et une dépense moyenne de Gao francs pour l'établissement d'un pareil système d'épuration, et le système peut être appliqué à un travail très étendu :la chose est très importante à observer, au moyen d'une série de lavoirs recevant successivement la même eau purifiée par des bassins de dépôt, d'un lavoir à l'antre. T. 4e. livr. 1830.