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DE L'EAU.
SUR LES LOIS DE L'COULEMEDIT
Sut affirme, d'après le résultat de quelques expé-
riences qu'il n'a point rapportées, qu'on reçoit, à l'extrémité inférieure d'une conduite. découverte, la même quantité d'eau qu'il en sortirait .par la vanne d'alimentation , si cette conduite était tout à fait enlevée, et cette règle a été depuis admise par Dubuat, sans vérification préalable, pour le cas d'un orifice non recouvert par l'eau du canal : le fait a besoin d'être vérifié sur de nouveaux frais, aussi bien que la règle proposée par Dubuat pour calculer la dépense d'une vanne quand l'eau du cana/ recouvre l'orifice ou la veine contractée. D'ailleurs, que devient cette même règle quand la veine n'est
qu'en partie recouverte par le remous qui se forme dans le canal ? Voilà ce que ni Dubuat ni Bossut ne paraissent avoir examiné. Dés incertitudes analogues ont lieu pour le cas où la prise d'eau se fait librement ou sans vanne de retenue,
principalement pour les coursières ou canaux d'une petite longueur. Ces différentes lacunes nous ont paru d'autant plus importantes qu'elles se rapportent aux dispositions le plus généralement en usage dans l'établissement des prises d'eau , des écluses d'usines, etc. : l'un des objets principaux de nos expériences a donc été de je-
ter quelques nouvelles lumières sur cette partie encore obscure' de l'hydraulique-pratique. Mais nos recherches n'ont pas dû se borner à ce seul point ; nous avons dû aussi soumettre, sur de nouveaux- frais , à l'expérience le cas sim-
- pie et si souvent traité de l'écoulement de l'eau
au travers des orifices pratiqués en minces parois planes. Quelle que soit , en effet , la multiplicité
des expériences entreprises, sur cet objet, par
Mariotte, Bossu t, Borda, Michelotti et par MM. Bi-
doue et Hachette, on ne peut se dissimuler que la détermination de ce qu'on nomme improprement coefficient de la contraction de la veine, et qui n'est véritablement que le coefficient de la dépense calculée par les formules en usage; on ne peut se dissimuler, dis-je, que cette détermination laisse encore beaucoup à désirer, et pour la grandeur des dimensions des appareils , et pour la certitude des résultats, et pour la manifestation des lois que suit ce coefficient selon les
.différens cas.
Dans ces expériences, en effet, on n'a point assez varié les données pour arriver à des lois indépendamment de toute vue systématique, et de manière à bannir de la question toute espèce d'empirisme; presque toujours on s'est borné à quelques résultats isolés relatifs à des appareils, ou trop éloignés des circonstances ordinaires de la pratique, ou trop éloignés des hypothèses qui servent de bases aux formules théoriques ; sou-
vent aussi on a négligé de tenir compte et do mentionner des circonstances, des dispositions
ou des données accessoires , en apparence insi gnifiantes , et qui, dans le fond, ont eu la plus grande influence sur les résultats : ce n'est point ainsi que les physiciens ont procédé dans beaucoup d'autres recherches tout aussi délicates, et les plus belles découvertes ont signalé leurs travaux : hâtons de tous nos l'époque on des observateurs habiles , provoqués par les encouragemens de cette académie, introduiront , dans une science si éminemment utile au bien-être