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SUI', LÈS LOIS DE L'ÉCOULEMENT
des nations civilisées , l'esprit de recherche et de critique sévère qui a guidé nos physiciens mo.
dernes dans la découverte des plus belles lois de la nature! En exposant ces idées, nous cédons uniquement au désir sincère de voir l'hydraulique se perfectionner, de nos jours, comme les autres bran-
ches des connaissance naturelles, et attirer l'attention sérieuse des sa vans ; loin de vouloir déprécier les travaux de nos prédécesseurs pour faire prévaloir les nôtres, nous sentons mieux que .
personne tout le mérite et toute la difficulté des recherches entreprises par les hommes recom-
mandables que nous avons déjà cités, et dont quelques uns , tels que Daniel Bernouilli , Mariotte, .Bossut, Michelotti et Dubuat, ont consacré la majeure partie de leur existence à l'étude de l'hydraulique ; nous nous estimerions heureux, enfin , si l'on ne trouvait pas nos travaux trop au dessous des leurs. Nous n'avons pas mentionné, dans ce qui précède, les expériences, en petit nombre, faites par
divers ingénieurs renommés sur l'écoulement de l'eau dans les pertuis de grandes dimensions, dont la hauteur est limitée par une vanne mince, et tels qu'il s'en rencontre le plus fréquemment
dans la pratique; car, si, sous un certain rapport, elles sont à l'abri des reproches que nous avons adressés aux expériences concernant des appareils exécutés trop en petit, sous un autre elles présentent, quant aux résultats, toute l'incertitude attachée aux observations isolées,-faites,
dans des circonstances distinctes, par des auteurs différens et sur des appareils qui ne se
DE L'EAU.
prêtent point immédiatement aux évaluations rigoureuses. En effet, la grandeur même des dimensions des appareils est presque toujours un obstacle à la rectitude des conséquences, vu la faiblesse de 'nos facultés physiques ou morales et la nécessité de faire intervenir, dans les observations, le concours de plusieurs intelligences. Aussi pensons-nous qu'on atteindra plus avan-
tageusement le but de toute recherche expérimentale relative aux questions usuelles de l'hydrodynamique, en opérant sur des orifices et des réservoirs de moyennes dimensions , dont les proportions et la disposition se rapprochent convenablement de celles de la pratique , et observant ensuite , à l'aide d'expériences spéciales , la loi des variations que subissent les résultats quand on passe du petit au grand. Telles sont aussi les vues qui nous ont guidés dans l'établissement de notre appareil , et qui nous ont fait adopter l'orifice vertical de 20 centimètres de base sur différentes hauteurs, comme point de départ de nos recherches sur l'écoulement des fluides. Quant l'objet spécial de ces 'recherches, la discussion qui précède le fait assez
connaître; niais on peut le résumer en ce peu de mots : Étudier principalement, pour les besoins de la pratique et à l'aide de l'expérience, les lois du mouvement de l'eau au travers des orifices rectangulaires verticaux, limités, vers la partie supérieure, par une vanne inobile 10. dans l'hypothèse des minces parois , oi l'eau s'échappant librement dans l'air, l'orifice se trouve entièrement isolé des autres faces planes, verticales
et horizontales du réservoir ; 2°. dans l'hypo-